Q Quels sont les débouchés et le taux de placement du diplôme d'études collégiales (DEC) techniques de travail social? - Christiane

R Plusieurs finissants du DEC poursuivent leurs études. À l'université par exemple, pour obtenir le titre de travailleur social. Ainsi, en mars 2013, 33% des répondants à l'enquête La relance au collégial étaient toujours aux études même s'ils avaient obtenu leur DEC en travail social en 2011-2012.

Un autre 60% des diplômés avaient un emploi, dont 82% dans un poste à temps plein lié à leur formation. Leur salaire hebdomadaire brut moyen était de 642$. Ils étaient 5% à chercher un emploi.

Nancy Larocque, enseignante et coordonnatrice des stages du DEC technique en travail social du Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne, remarque que les employeurs sont très divers: CLSC, centres jeunesse, centres de réadaptation en dépendance, ou en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement, organismes communautaires pour aider les femmes victimes de violence, les gens en situation de pauvreté et les gens en réinsertion sociale, groupes actifs en prévention du suicide, maisons des jeunes.

Les expériences sur le terrain et les stages sont nombreux dans le programme, alors les étudiants acquièrent de l'expérience et se font des contacts sur le marché du travail avant d'obtenir leur diplôme.

«Dès la 2e session, les étudiants ont 21 heures de bénévolat à faire dans un milieu lié à une problématique sociale qu'ils choisissent», indique Nancy Larocque.

Puis lors de la 3e session, ils font un stage d'exploration d'une journée par semaine, pendant trois mois, avec l'objectif de comprendre quelles sont les tâches d'un technicien en travail social.

«Je fais les jumelages en fonction des intérêts des étudiants et certains sont embauchés par la suite pour effectuer des remplacements, ou encore, pour un emploi d'été», remarque Mme Larocque.

Lors de la 4e session, les étudiants réalisent un projet d'intervention avec un organisme communautaire où un besoin a été identifié.

Ensuite, en 5e et en 6e session, les étudiants sont en stage chez un nouvel employeur.

«Ils font deux jours par semaine pour trois mois en 5e session, puis quatre jours par semaine pour 4 mois en 6e session, précise Mme Larocque. La clientèle et l'employeur sont différents de ceux de la 3e session pour que l'étudiant connaisse autre chose. Plusieurs embauches se font cette année-là: c'est avantageux pour les employeurs parce qu'ils ont participé à la formation du jeune qui est aussi déjà intégré à l'organisation.»

Une cohorte d'environ 75 étudiants démarre chaque année en travail social au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne.

Question d'actualité

Q Quelles sont les perspectives d'emploi pour les techniciens en travail social au Québec?

R Emploi-Québec classe ces techniciens dans la même catégorie que les techniciens en éducation spécialisée et en intervention en délinquance. C'est l'une des professions les plus demandées actuellement dans l'ensemble du Québec en raison notamment d'un taux de roulement élevé de la main-d'oeuvre. Pour 2013-2017, les perspectives d'emploi sont acceptables et la demande de main-d'oeuvre modérée. Il y avait 22 000 personnes dans ce genre d'emploi en 2012. Le salaire horaire médian estimé (2011-2013) était de 22$ de l'heure.

Source: Emploi-Québec, Information sur le marché du travail-Travailleurs des services communautaires et sociaux

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