Pourquoi avez-vous choisi cette profession?

«J'ai toujours aimé apprendre. Les lois fiscales changent fréquemment et elles diffèrent d'un pays à un autre. Je viens d'une famille d'entrepreneurs aussi, alors on a toujours discuté d'affaires et la fiscalité est un outil pour réaliser des projets.»

En quoi consiste votre travail?

«Je dirige les opérations de fiscalité pour le Québec. Cela représente environ 300 professionnels, 50 associés, dans une trentaine de bureaux. On a environ 20 000 clients, plusieurs sont des sociétés mondiales, alors la fiscalité est souvent transfrontalière. Je me spécialise dans les compagnies mères étrangères qui investissent au Canada et l'inverse. Je siège au comité de direction où je peux influencer les stratégies nationales.»

Qu'avez-vous fait comme études?

«Un baccalauréat en administration, un en droit, le Barreau et une maîtrise en fiscalité.»

Quel a été votre cheminement professionnel?

«J'ai été stagiaire dans un bureau d'avocats réputé en fiscalité. J'ai joint Andersen, cabinet de services-conseils et comptabilité, puis je suis devenue associée. Après la fusion avec Deloitte, j'ai continué comme associée en fiscalité internationale. On accède à des postes de direction selon son leadership.»

Décrivez une journée typique de travail.

«Un volet de mon travail touche à la gestion des opérations: rentabilité, croissance, gestion de conflits, maintien de l'engagement des gens. Je rencontre aussi des clients pour connaître leur satisfaction, puis j'en discute avec l'équipe. Je planifie la relève des bureaux et je prends toujours quelques jeunes en mentorat. Je vois aussi à l'orientation stratégique du cabinet. En ce moment, c'est beaucoup lié à la Tour Deloitte en construction. Je travaille de 10 à 12 heures par jour, mais les technologies apportent beaucoup de flexibilité.»

Quel est votre plus grand défi?

«Le ralentissement économique, le cadre législatif et la mondialisation font que l'optimisation fiscale devient de plus en plus ardue. Les autorités fiscales investissent aussi significativement en technologies et deviennent très habiles dans les vérifications d'entreprises, alors nous devons avoir les outils analytiques pour nous aider à identifier les risques et à poser des diagnostics.»

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail?

«La relation étroite avec les clients. J'aime aussi le mentorat et travailler avec des gens de différents profils: des ingénieurs; des spécialistes de la technologie, de la santé, de l'agroalimentaire, de la finance; des économistes, des avocats, des comptables: c'est très stimulant.»

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre profession?

«Plusieurs pensent que la fiscalité se limite aux déclarations de revenus, mais il y a différentes spécialités, comme les fusions et acquisitions, les régimes de retraite, etc. On a aussi un rôle à jouer pour aider le gouvernement à simplifier les lois et à déterminer si un projet sera bon pour les entreprises d'ici et pour attirer les investissements étrangers.»

Quelles sont les qualités et aptitudes requises?

«Une capacité d'adaptation et de gérer plusieurs projets de front. Être ouvert à travailler de longues heures. Aimer travailler en équipe.»

Perspectives d'emploi (2012-2016): favorables

Taux de chômage en 2011: faible

Demande de main-d'oeuvre (2011-2016): modérée

Salaire annuel d'un fiscaliste international en cabinet, grandes entreprises, au Canada, en 2014: entre 135 250 et 205 750$ + les primes et programmes incitatifs qui représentent une partie importante de la rémunération globale.

Sources: Emploi-Québec, Information sur le marché du travail et Robert Half Guide salarial 2014 - Robert Half - comptabilité et finance.