L'assureur français Axa a poursuivi la mise en oeuvre de son plan stratégique en 2013, parvenant à marier croissance et hausse de la rentabilité et relevant même son objectif en matière d'endettement.

Le groupe, numéro 2 du secteur en Europe derrière l'Allemand Allianz, a vu son bénéfice net augmenter de 10 %, à 4,5 milliards d'euros, grâce notamment à des plus-values enregistrées lors de cessions, selon un communiqué publié vendredi.

Ce résultat reste toutefois inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient en moyenne sur 4,7 milliards d'euros selon des notes consultées par l'AFP.

Le résultat opérationnel, qui traduit mieux l'activité récurrente du groupe, progresse pour sa part de 14 %, à 4,7 milliards d'euros, légèrement en dessous des attentes (4,8 milliards). Hors effet lié à l'évolution des taux de change, sa progression atteint 18 %.

Le chiffre d'affaires de l'assureur ressort en hausse de 1 %, à 91,2 milliards d'euros, tiré par toutes les lignes de métiers.

«C'est une évolution qui est conforme à notre stratégie de croissance sélective», a fait valoir Gérald Harlin, directeur financier, lors d'une conférence téléphonique.

L'assureur souligne que les plus-values issues des ventes d'un portefeuille d'une filiale d'assurance-vie aux États-Unis et de sa participation majoritaire dans Axa Private Equity (devenu Ardian) ont été rognées par des éléments comptables, dont l'impact négatif d'instruments de couverture liés aux variations de taux d'intérêt et de change à hauteur d'environ 300 millions d'euros.

Objectif opérationnel dépassé

Il se targue, en outre, d'afficher une rentabilité courante des capitaux propres (ROE courant) de 14,8 %, en hausse de 1,8 point par rapport à 2012. À ce niveau, Axa se situe dans le haut de la fourchette définie dans le cadre de son plan stratégique à l'horizon 2015 (entre 13 % et 15 %).

Le groupe se situe même au-dessus de ses objectifs en matière de résultat opérationnel, puisque sa feuille de route «Ambition Axa» prévoit une hausse de 5 % à 10 % par an.

«Ce sont des résultats qui marquent une nouvelle étape dans la réalisation d'Ambition AXA, qui est le plan stratégique dont le terme est en 2015 et que nous allons très probablement maintenant réaliser avec succès», s'est réjoui Henri de Castries, PDG d'Axa, cité dans une vidéo diffusée sur internet.

En matière d'endettement, le groupe a revu à la hausse ses ambitions. Arrivé à un ratio d'endettement de 24 %, inférieur à son but initial pour 2015 fixé à 25 %, il escompte désormais le maintenir dans une fourchette comprise entre 23 % et 25 % au même horizon.

Son objectif de réduction de coûts, 1,7 milliard d'euros d'ici 2015, est lui aussi bien avancé, avec 1,2 milliard d'euros de gains de productivité déjà réalisés, dont 400 millions en 2013.

Dans le détail, le segment vie, épargne et retraite a vu son chiffre d'affaires grimper de 1 %, à 55,3 milliards d'euros, et sa marge sur affaires nouvelles encore progresser de 4 points pour atteindre 35 %.

En dommages, les revenus augmentent de 2 %, à 28,8 milliards d'euros, sous l'effet principalement du bond des marchés à forte croissance (+18 %).

Au niveau de la gestion d'actifs, la collecte nette a atteint 8 milliards d'euros. Si elle est ressortie positive chez Axa Investment Managers (12 milliards d'euros), elle a en revanche été négative pour la filiale américaine AllianceBernstein (-4 milliards).

Fort de ses résultats, l'assureur entend proposer un dividende de 0,81 euro par action, en hausse de 13 % par rapport à 2012.