Portrait de François Sigouin, enseignant en cuisine professionnelle.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?

J'étais cuisinier en restauration depuis longtemps et quand j'ai eu un enfant, j'ai voulu être plus souvent à la maison. Tout au long de ma carrière de cuisinier, je me suis toujours efforcé d'expliquer aux gens comment bien faire le travail, j'avais donc déjà cela en moi.

En quoi consiste votre travail?

C'est de faire atteindre un but spécifique aux élèves : celui d'être capable de travailler en restauration. Je leur enseigne les bases de la cuisine, l'hygiène, la salubrité et tout ce qui est nécessaire pour évoluer dans une cuisine professionnelle.

Qu'avez-vous fait comme études?

Je suis diplômé de l'école où j'enseigne : l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, en cuisine professionnelle.

Quel a été votre cheminement professionnel?

J'ai travaillé cinq ans au Sheraton du centre-ville, puis j'ai fait du stylisme culinaire pour la télévision et les livres de cuisine. J'ai ensuite travaillé au Casino de Montréal pendant treize ans.

Décrivez une journée typique de travail.

Les cours durent cinq heures. Je prépare ma classe et mon matériel, j'enseigne une partie théorique, puis pratique. À la fin, les élèves présentent leur plat à la classe et on les évalue ensemble. En dehors de cela, je prépare mes cours, je commande les aliments. Pour chaque heure de cours passée avec les élèves, il y a de deux à trois heures de préparation.

Quel est votre plus grand défi?

C'est de demeurer à jour avec les nouvelles procédures, les nouvelles techniques et les tendances culinaires.

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail?

C'est de réaliser, à la fin de la session, que les élèves ont appris quelque chose, qu'ils ont une petite étincelle dans les yeux et voient que cela vaut la peine de venir à l'école.

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre métier?

Ils ignorent tout ce qui se passe quand on n'est pas avec les élèves : faire les plans de cours, préparer les commandes, planifier. Les cuisiniers sont des gens manuels et en devenant professeur, il faut lâcher son couteau pour prendre son crayon. C'est une grande adaptation.

Quelles sont les qualités et aptitudes requises?

Il faut avoir l'amour de son métier pour l'enseigner, et une expérience de travail diversifiée. Patience, habileté à communiquer, pédagogie.

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Salaire hebdomadaire moyen selon la formation : 1267 $

Nombre de personnes diplômées au Québec (au baccalauréat en enseignement en formation professionnelle) : 79

Nombre de diplômés en emploi : 91,9%

Nombre de personnes en emploi à temps plein : 89,5%

Nombre de personnes dont l'emploi est lié à la formation : 88,2%

Source : monemploi.com, 2011