Pourquoi avez-vous choisi cette profession?

«Je m'intéressais au corps humain et j'ai choisi l'audiologie parce que j'avais joué beaucoup de musique au secondaire, donc j'avais un intérêt pour l'audition.»

En quoi consiste votre travail?

«Je suis à l'emploi de l'Institut Raymond-Dewar, un centre de réadaptation spécialisé en surdité, et je reçois des personnes âgées. La majorité de ces personnes ont un appareil auditif, mais leur qualité de vie demeure difficile. Je regarde où sont leurs difficultés. Souvent, je dois leur expliquer les limites de leur prothèse. L'appareil permet de mieux entendre, et non de mieux comprendre. Lorsque l'oreille est endommagée, le message qu'elle envoie est moins clair, donc le cerveau a de la difficulté à trouver le sens des mots. Les jours où la personne est plus fatiguée ou plus stressée, elle aura plus de difficultés à se concentrer, donc elle comprendra moins bien. Je peux diriger la personne vers un professionnel de notre équipe: audioprothésiste, éducateur spécialisé, psychologue. Je peux aussi lui conseiller de l'équipement technique comme des écouteurs pour personnes malentendantes pour la télévision ou un système de lumières clignotantes pour la sonnerie de la porte et du téléphone. J'ai aussi un volet informatif à mon travail; c'est mon dada. J'ai, entre autres, réalisé un guide avec une travailleuse sociale pour l'entourage des personnes atteintes de surdité.»

Qu'avez-vous fait comme études?

«Un baccalauréat et une maîtrise en audiologie.»

Quel a été votre cheminement professionnel?

«J'ai fait mon stage ici et j'ai eu un coup de coeur. Je suis touche-à-tout et j'ai pu, entre autres, participer à des projets de recherche et enseigner à la maitrise.»

Décrivez une journée typique de travail.

«Je vois généralement deux ou trois clients dans une journée, et les rendez-vous sont assez longs. Je fais aussi beaucoup de gestion et de suivis au téléphone.»

Quel est votre plus grand défi?

«Les personnes âgées ont souvent plusieurs problèmes de santé combinés, donc on ne peut pas toujours les aider autant qu'on le voudrait.»

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail?

«Faire la différence dans la qualité vie des gens.»

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre profession?

«Ils pensent à l'aspect technique, mais il y a aussi un volet très émotif à mon travail. Je dois recevoir les gens dans leurs difficultés.»

Quelles sont les qualités et aptitudes requises?

«De l'empathie, une capacité d'écoute et de la patience parce que nous demandons aux gens de changer leurs habitudes de vie.»