Question: «Je suis conseillère en formation scolaire dans un centre d'éducation aux adultes et une élève m'a demandé des informations sur le métier d'agent correctionnel. Certains membres de sa famille ont un casier judiciaire, et elle se demande si cela peut lui nuire. Aussi, quelles sont les études exigées?» - Nadine

Réponse: Pour devenir agent des services correctionnels au provincial, on doit se soumettre à l'enquête sur les antécédents judiciaires et de bonnes moeurs.

«Cette enquête détermine les éléments sensibles de la personne en lien avec les qualités requises pour le poste», explique Francine Massé, chef du service de conseil et de soutien en gestion de la main-d'oeuvre au ministère de la Sécurité publique.

«L'une de ces qualités est l'absence de lien avec le milieu criminel, précise-t-elle. Le fait que des membres de sa famille aient un dossier criminel est un élément sensible, mais cela ne signifie pas qu'on rejettera sa candidature. On regardera si ces dossiers criminels datent d'il y a plusieurs années, les motifs, les liens entre le candidat et ces personnes, etc. Pour chaque cas, on analyse l'ensemble de la situation.»

Toutefois, la loi exige que les agents de la paix, ce qui inclut les agents des services correctionnels, n'aient pas de casier judiciaire.

Le gouvernement du Québec demande aux candidats d'avoir un diplôme d'études secondaires et deux années d'études postsecondaires complétées en éducation spécialisée, intervention en délinquance, travail social, sciences humaines, techniques policières ou dans une discipline connexe. On peut compenser chaque année de scolarité manquante par deux années d'expérience pertinente.

Le Conseil du Trésor fait des appels de candidatures au moins trois fois par année. Les candidats admissibles ont des examens à passer: français écrit et habileté à comprendre l'information, habileté à observer des situations, habiletés professionnelles.

«Ensuite, les candidats sont inscrits sur une liste de déclaration d'aptitudes dans les régions où ils veulent travailler, explique Francine Massé. Lorsqu'un gestionnaire de la région manifestera un besoin, on lui soumettra une liste de candidats et il procédera à des entrevues d'embauche.»

Une fois un candidat choisi, on procédera à l'enquête sur les antécédents judiciaires et de bonnes moeurs et à l'examen médical. La personne ira en formation pendant huit semaines à l'École nationale de police, puis commencera à travailler.

Les perspectives d'emploi sont bonnes pour les agents de services correctionnels.

«Nous embauchons habituellement de 140 à 160 agents par année, précise Mme Massée. À Montréal, les besoins sont particulièrement importants parce qu'il y a trois centres de détention, et les départs à la retraite sont nombreux.»

De plus, un centre de détention est en construction à Roberval.

_________________________

Question: Mon patron peut-il devancer le moment où je prévois prendre ma retraite?

Réponse: Non. Il est interdit, sauf exception, à un employeur de congédier, suspendre ou mettre à la retraite un salarié, d'exercer à son endroit des mesures discriminatoires ou des représailles pour le motif qu'il a atteint ou dépassé un certain âge ou un nombre d'années de service.

Source: Commission des normes du travail

Vous avez des questions sur le monde de l'emploi?

Écrivez-moi à mletarte@lapresse.ca

Photo: Reuters

L'heure de la retraite n'est pas près de sonner pour les jeunes travailleurs. Et ils semblent se résoudre à cette réalité, s'il faut en croire un sondage récent.