Richard Charron travaille depuis 15 ans dans le secteur de l'électricité mais c'est la première fois qu'il exerce son métier dans une mine et dans le Nord. Depuis près de 5 mois, il travaille comme technicien en instrumentation à la mine Nyrstar-Langlois en Jamésie.
« Avant ça, j'ai fait pendant 10 ans de l'installation et de l'entretien de réseaux de distribution électrique pour une entreprise en Outaouais et par la suite j'ai travaillé pour Hydro-Québec. Mais le Nord m'attirait depuis un moment, j'aime les paysages et la nature », raconte l'homme de 42 ans.
La mine de zinc et de cuivre est située à une cinquantaine de km au nord-est de Lebel-sur-Quévillon où les employés sont logés dans des appartements fournis par la mine. « Chaque matin, un bus nous conduit à la mine et nous ramène le soir. On fait des journées de 10 heures. Après 8 jours de travail d'affilés je rentre pour 6 jours chez moi à Gatineau. »
Richard Charron a une formation en électromécanique de systèmes automatisés. « Je n'ai qu'un DEP et la mine exige normalement un diplôme collégial. Mais avec mon expérience et ma licence C en électricité, j'ai pu obtenir le poste », explique-t-il.
Même s'il travaille dans une mine souterraine, Richard Charron n'est presque jamais sous terre. Le principal de ses activités se passe plutôt à l'usine de la mine. Il s'occupe de l'entretien électrique des valves et de tout l'équipement automatisé qu'il soit pneumatique ou bien encore hydraulique.
« La mine avait fermé il y a quelques années, elle a été rachetée et a rouvert il y a un an. Au début il y avait beaucoup de problèmes, la mine n'était pas à 100%. On remet progressivement l'usine à niveau et c'est vraiment de gratifiant de voir que ça va de mieux en mieux », affirme-t-il.
« Sur le plan personnel, c'est aussi l'idéal. Je suis un passionné de chasse et de pêche, et je peux en profiter le soir. Il m'arrive même de rester une journée de plus dans le Nord. Mais surtout, je vois mes enfants bien plus souvent qu'avant. Par le passé j'étais souvent en déplacement, parfois pour plus d'un mois. Maintenant je suis bien plus présent pour eux. »