Catherine Sigouin a toujours adoré l'histoire. Le choix de la profession d'enseignante s'est fait tout naturellement pour elle. «Les possibilités sont assez limitées dans ce champ d'études. L'enseignement me semblait donc une bonne voie, raconte la femme de 35 ans. Aider à apprendre est devenu fascinant pour moi, et j'ai eu le goût de me lancer».

Après une formation en enseignement secondaire à l'UQAM, profil histoire et géographie, Mme Sigouin entreprend une recherche d'emploi dans son domaine. «Au départ, j'ai fait beaucoup de suppléance, et pas en histoire! Il faut savoir que c'est une réalité du métier lorsqu'on commence», explique-t-elle.

Mais ces années lui ont permis l'apprentissage de la discipline. «La discipline ne s'apprend pas à l'université, même si on nous donne des trucs.» Son secret? Être elle-même - les jeunes détectent rapidement ceux qui ne sont pas authentiques - et être rigoureuse, constante dans ses consignes.

Après quatre ans, Mme Sigouin commence à enseigner dans sa matière et obtient sa permanence. Elle enseigne actuellement le cours d'histoire de troisième secondaire, consacré à l'histoire du Québec et du Canada, à l'école secondaire Horizon Jeunesse de Laval. «C'est un défi d'intéresser les ados et des élèves qui arrivent avec des références culturelles différentes à notre histoire nationale, reconnaît-elle. Mais j'aime tellement mon sujet!»

Selon la mère de deux jeunes enfants, pour être un bon professeur au secondaire, il faut d'abord aimer la clientèle. «Un ado, c'est un ado! Ils ont des humeurs changeantes, des goûts différents. Il faut les aimer et les respecter, car ils le sentent tout de suite si ce n'est pas le cas. Moi, je les adore.»

Ce que l'enseignante préfère dans sa profession? «Voir dans les yeux des élèves qu'ils aiment être en histoire ou être dans ta classe. J'adore également planifier mes cours et trouver sans cesse de nouvelles façons d'introduire la matière», relate-t-elle.

Mme Sigouin voit de 60 à 100 élèves par jour et prépare deux à trois cours par semaine, en plus de travailler régulièrement les soirs et les fins de semaine. Ses autres tâches: faire de la surveillance, organiser des récupérations, participer aux réunions durant les journées pédagogiques, rencontrer la direction, les parents et, bien sûr, la fameuse correction. «Le seul aspect intéressant de la correction, c'est qu'on voit comment nos élèves progressent!», conclut-elle.

À SAVOIR

ENSEIGNANT AU PRIMAIRE

SALAIRE ANNUEL MOYEN (2008-2009): 57 878$*

ENSEIGNANTS PERMANENTS (2009-2010): 27 141

PERSPECTIVES D'EMPLOI (2012-2016): Favorables

TAUX DE CHÔMAGE (2011): Faible

* Salaire annuel moyen du personnel enseignant, toutes catégories, des commissions scolaires québécoises

Sources: MELS et Emploi Québec