Plusieurs professionnels oeuvrant dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines, dont les travailleurs sociaux, les thérapeutes conjugaux et familiaux et les psychoéducateurs, ont vu leurs champs d'exercice redéfinis cette année par le projet de loi 21.

En vue d'assurer la protection du public, des activités comprenant un risque de préjudice sont désormais réservées aux membres de certains ordres professionnels, un important changement apporté par la nouvelle loi.

«Ça garantit tous les mécanismes prévus au Code des professions pour les personnes qui vont recevoir des services de professionnels. Il y a une garantie de compétence du système professionnel, d'intégrité et du maintien des compétences à travers la formation continue obligatoire», explique Claude Leblond, président de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.

Depuis le 20 septembre, tout travailleur social doit être inscrit au tableau des membres pour avoir droit de pratique. Claude Leblond estime qu'il y a, à ce jour, plus de 10 000 travailleurs sociaux au Québec à la suite des toutes dernières admissions à l'Ordre.

Perspectives d'emploi favorables

Dans le secteur des services sociaux, qu'il s'agisse d'ergothérapie, de psychoéducation ou de travail social, les perspectives d'emploi sont non seulement favorables, mais on craint même une importante pénurie de professionnels dans le réseau de la santé.

«Déjà, il y a un peu plus de travailleurs sociaux qui prennent leur retraite que de nouveaux diplômés en travail social. Il y a aussi une forte demande en travail social par les établissements du réseau en raison de la mise en place de divers programmes. Seulement dans les établissements qui relèvent du ministère de la Santé et des Services sociaux, on prévoit qu'il manquera près de 1000 travailleurs sociaux d'ici cinq ans», dit Claude Leblond.

Le travail social offre une diversité de champs d'intervention, touchant à différents problèmes. La clientèle est tout aussi variée. Il peut s'agir d'enfants, d'adultes, d'aînés, de familles ou encore de groupes.

Bon nombre de professionnels des services sociaux travaillent en CSSS. Toutefois, les centres de réadaptation tels que l'Institut Nazareth et Louis-Braille, quoique moins connus, constituent aussi des milieux de travail intéressants.

En chiffres

8582 travailleurs sociaux

278 thérapeutes conjugaux et familiaux

Femmes: 86%

Hommes: 14%

4130 travaillent en Centre de santé et de services sociaux (CSSS)

543 travaillent en Centre de réadaptation (CR)

427 travaillent en Centre jeunesse (CJ)

378 travaillent dans un organisme communautaire ou un OSBL

Source: Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (au 31 mars 2012)