Au cours des prochains mois, l'Université McGill placera le développement durable et la médecine familiale au coeur de ses priorités. Certaines formations seront ainsi adaptées pour mieux répondre aux défis de demain.

Grâce à un don de 15 millions du philanthrope Lorne Trottier, diplômé de la Faculté de génie, l'Université vient de créer l'Institut de durabilité en ingénierie et conception Trottier.

«Le développement durable est la plus grande préoccupation de notre temps. Depuis trois ans, nous avions déjà une initiative visant à exposer tous nos étudiants en génie, en architecture et en urbanisme aux idées de durabilité, explique Andrew Kirk, doyen par intérim de la Faculté de génie. Ce nouvel argent va élargir nos possibilités. Il permettra de soutenir des étudiants qui ont des projets de recherche et participent à des concours internationaux.»

L'Institut a aussi l'intention de mettre en place un groupe de réflexion indépendant pour informer les décideurs.

«Par exemple, nous savons qu'il y a beaucoup de gaz de schiste au Québec. Actuellement, le gouvernement subit des pressions de la part des entreprises qui veulent l'exploiter ainsi que des groupes environnementaux et des citoyens inquiets. Notre objectif est d'être un organisme indépendant qui puisse fournir des faits en réunissant des experts, indique M. Kirk. C'est au gouvernement de décider, mais nous espérons qu'il pourra le faire en se basant sur des faits.»

Cela suppose bien entendu une collaboration avec d'autres universités au Québec et à l'étranger.

D'ailleurs, un symposium au cours duquel se réuniront des experts de partout sera organisé sur une base annuelle en collaboration avec l'École Polytechnique. Le premier aura lieu au printemps 2014.

De plus, une partie du don de M. Trottier permettra aussi la création d'un fonds de dotation pour l'Institut de sciences et de politique publique Trottier de la Faculté des sciences.

PERFORM à Concordia

Inauguré il y a un an, le nouveau Centre PERFORM est désormais bien installé. Les premiers projets de recherche ont pris leur envol en septembre. L'édifice de trois étages a été construit grâce à une subvention de près de 35 millions. Les recherches porteront principalement sur la prévention en santé. En plus d'équipements spécialisés, on y trouve des installations de conditionnement physique et de réadaptation ouvertes au public.

«La communauté peut profiter de ces équipements et participer à la recherche. Mais elle est aussi bénéficiaire de la recherche. C'est un environnement très dynamique en matière de prévention», souligne Kevin Little, directeur général du centre.

«Souvent, quand je faisais un programme de recherche, les participants auraient aimé continuer par la suite. Malheureusement, ce n'était pas possible. Le centre, lui, permettra aux gens de poursuivre leur entraînement, par exemple, en bénéficiant du résultat des recherches», renchérit Louis Bherer, directeur scientifique.

Les découvertes permettront aussi d'enrichir les programmes de formation de l'université dans différents domaines.

En ce moment, une quinzaine de projets de recherche sont en préparation. Parmi ceux-ci, des chercheurs en marketing se pencheront sur le comportement des gens quant à leurs choix en matière de santé. D'autres étudient le lien entre les troubles de l'audition et l'équilibre.