Si Élodie Guillerm s'est dirigée vers l'informatique de gestion, c'est qu'elle ne voyait pas de débouchés dans ce qui l'intéressait de prime abord, soit les mathématiques. «Ce que j'ai aimé, c'est que ce n'était pas de l'informatique pure; je n'ai pas juste appris à faire de la programmation, j'ai aussi fait de l'économie, de la comptabilité, du marketing... Ce qui m'intéresse, c'est de trouver des solutions informatisées pour optimiser les processus dans une entreprise», explique-t-elle.

Originaire de France, la jeune femme décide de terminer sa dernière année de maîtrise en informatique de gestion à l'UQAM afin de toucher au côté plus pratique de son domaine. À la recherche d'un stage pour compléter son cursus scolaire, elle trouve une entreprise qui offre de l'embaucher directement comme analyste... ce qu'elle accepte!

Installée depuis sept ans à Montréal, Élodie Guillerm passe par deux entreprises avant de devenir analyste d'affaires senior pour la Banque Nationale, un poste qu'elle occupe depuis janvier. «Les analystes d'affaires sont des traducteurs qui font le lien entre le monde du développement, qui est très technique, et les clients qui ont des besoins. On est là pour que les gens se comprennent», résume-t-elle.

Dans le cadre de son travail, Mme Guillerm passe beaucoup de temps en réunion et en atelier, à discuter avec les «clients» internes. «Ces clients s'occupent de plates-formes dans l'entreprise et je fais office de conseiller pour les aider à trouver les meilleures solutions pour les améliorer, par exemple, rajouter une fonctionnalité sur le site web de la banque. Le plus gros défi, c'est que parfois les gens ont une idée très arrêtée de ce qu'ils veulent alors que ce n'est pas du tout ce qu'il leur faut! Il faut donc les convaincre que ce n'est pas la bonne solution.»

Si la connaissance des technologies est importante pour les analystes d'affaires, les capacités relationnelles le sont tout autant, croit la jeune femme de 29 ans. «La communication, les relations humaines, le sens de l'écoute sont très importants. Il faut amener les gens à s'exprimer sur leurs besoins pour bien comprendre ce qui est en jeu.»

Ainsi, plusieurs voies peuvent mener au métier: des études en TI, mais aussi en gestion. «Souvent, les analystes d'affaires vont avoir l'un ou l'autre: soit de l'expertise en TI, comme moi, soit dans un domaine particulier, comme le secteur bancaire», conclut-elle.

À savoir

Analyste d'affaires

Formation Baccalauréat en gestion ou en informatique

Salaire médian 61 000$ (analyste intermédiaire) 75 200$ (analyste principal) (2012)

Taux de demande Modéré (2010-2015)

Perspectives Favorables

Source: Enquête de rémunération TECHNOCompétences 2012, Emploi-Québec