Martin Michaud a étudié en technologie de la géomatique-géodésie. Mais à la Ville de Terrebonne, où il travaille depuis six ans, son titre officiel est celui de technologue en génie civil.

«Pendant environ la moitié de l'année, concentrée en hiver, je fais des plans avec des bases de données et des cartes thématiques. À ce moment-là, je me concentre sur la géomatique. Pendant l'autre moitié de l'année, je travaille davantage en génie civil; je fais de la supervision des chantiers et j'assure un lien entre les entrepreneurs, la Ville et les citoyens. Je m'assure que les travaux sont faits selon les exigences de la Ville. Je reçois également les plaintes des citoyens par rapport aux travaux et je recherche des solutions aux problèmes soulevés. Mais, évidemment, j'essaie d'abord d'éviter ces plaintes en m'assurant que les travaux sont bien faits pour éviter, par exemple, une fermeture d'eau qui dure trop longtemps.»

La géomatique regroupe les outils et les méthodes pour représenter, analyser et intégrer des données géographiques. Elle permet l'intégration de données textuelles, par exemple des données démographiques, à des données cartographiques, pour faire «parler» un plan.

Unir les données

«Par exemple, on a besoin de mettre en évidence toutes les adresses, dans une zone donnée, qui sont reliées à des conduites en PVC. Avec la géomatique, je vais unir les bases de données qui contiennent les adresses avec les bases de données des systèmes d'égouts et de conduites d'eau qui montrent l'emplacement des conduites en PVC. Simultanément, je vais les combiner avec une matrice graphique et la carte routière pour identifier les secteurs. En interrogeant ces données, je vais pouvoir produire une carte.»

Il adore son travail. «J'aime la relation avec les citoyens et les situations qui surviennent et font en sorte qu'aucune journée ne se ressemble. On ne sait jamais ce qui pourrait arriver. L'hiver, les chantiers sont plus tranquilles, alors je fais surtout du travail de bureau, tandis que le reste de l'année, je travaille dehors.»

Un bon technologue en géomatique est minutieux et aime la précision, car s'il fait une erreur, cela peut coûter très cher à son employeur. S'il a d'autres responsabilités, comme c'est le cas de Martin Michaud, il doit être polyvalent et aimer le service à la clientèle.

Les débouchés sont variés. Les diplômés peuvent travailler pour des municipalités, des ministères, des firmes d'ingénierie, des bureaux d'arpenteurs-géomètres ou Hydro-Québec.

Techniques de la géomatique

Deux spécialisations: géodésie ou cartographie

Milieux de travail: municipalités, ministères, firmes d'ingénierie, bureaux d'arpenteurs-géomètres Hydro-Québec

Salaire hebdomadaire brut moyen: 611$ (cartographie); 711$ (géodésie)

Diplômés en emploi: 89, 7% (cartographie); 77, 8% (géodésie)

En emploi à temps plein: 100%

En emploi lié à la formation: 100% (cartographie); 64,3% (géodésie)

Source: La Relance au collégial des formations techniques sur la situation d'emploi des diplômés de 2010