Lors de son stage de quatrième année du baccalauréat en pharmacie, Julie Méthot a eu un coup de coeur pour le milieu hospitalier.

«J'ai adoré le milieu, dit-elle. Je trouvais qu'on avait un contact privilégié avec les patients et les équipes médicales. J'ai tout de suite décidé de poursuivre mes études au programme de maîtrise en pharmacie d'hôpital.»

Mme Méthot est pharmacienne depuis janvier 1998. À 39 ans, elle cumule plusieurs années d'expérience dans un domaine qui la passionne toujours autant. Elle a choisi de travailler en cardiologie après avoir réalisé son projet de recherche de maîtrise dans ce secteur.

«Je travaille auprès de patients qui peuvent être en situation d'infarctus ou en angine instable, par exemple. Je les rencontre avant qu'ils entrent en salle, je discute avec eux ou leur famille pour connaître leur médication. Selon l'intervention faite sur le plan cardiaque, on doit ajuster la médication et assurer un suivi auprès des patients», explique-t-elle.

Le pharmacien hospitalier peut se spécialiser dans différents domaines, dont l'oncologie, les soins intensifs ou les urgences.

«Notre rôle est différent selon les secteurs, mais nous faisons toujours partie intégrante d'une équipe. Les pharmaciens ont accès aux dossiers médicaux des patients comme tous les autres professionnels de la santé. Nous avons aussi une belle autonomie dans notre travail», dit-elle.

Évolution dans la pratique

Au début de sa pratique, Mme Méthot se rappelle que le pharmacien était d'abord relégué à la distribution de médicaments.

«À l'époque, nous faisions des interventions de façon sporadique, alors qu'aujourd'hui, nous offrons non seulement un meilleur service, mais nous avons la chance de suivre le patient tout au long de son hospitalisation», souligne-t-elle.

L'Institut universitaire de cardiologie et de pneumonie de Québec, où Mme Méthot travaille, compte plus d'une vingtaine de pharmaciens. Trois d'entre eux sont responsables de la distribution efficace des médicaments, et les autres travaillent dans les secteurs cliniques.

Mme Méthot assure aussi la supervision d'étudiants en stage, est rédactrice en chef de la revue Pharmactuel et professeure adjointe à la Faculté de pharmacie de l'Université Laval. Elle a également contribué à la mise en place d'une procédure de gestion de produits de recherche.

«Il s'agit d'une procédure pour s'assurer que chacune des étapes de la gestion de la médication de recherche est faite de façon adéquate et répond aux normes. On doit travailler avec des procédures opératoires, tout documenter», explique-t-elle.

Pour cette réalisation et son engagement à l'avancement de la profession, l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec lui a décerné le prix Roger-Leblanc 2012.

Mme Méthot admet avoir une charge de travail importante, mais elle aime l'action. Son travail n'est pas routinier, et le fait de travailler auprès des patients tout en transmettant ses connaissances à ses collègues et à ses étudiants lui plaît énormément.

Pharmacien hospitalier

MILIEU DE TRAVAIL: établissement de santé

PERSONNES EN EMPLOI: 1462 salariés (au 31 mars 2012)

FORMATION: doctorat en pharmacie (Pharm. D.) et maîtrise en pharmacothérapie avancée (M. Sc.)

SALAIRE *: de 45,15$ l'heure (échelon 3) à 52,76$ l'heure (échelon 9)

*Taux horaire sur la base d'une semaine de 40 heures de travail. L'échelle salariale des pharmaciens des établissements de santé du Québec compte neuf échelons. L'échelon 3 est l'échelon d'entrée pour le pharmacien détenteur du diplôme de maîtrise en pharmacothérapie avancée, option établissement de santé.

Sources: Ordre des pharmaciens du Québec et Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec