À la suite de l'adoption, en décembre 2011, du projet de loi 41 modifiant la Loi sur la pharmacie, les pharmaciens exerceront d'ici peu six nouvelles activités professionnelles.

Les pharmaciens du Québec pourront notamment ajuster et prolonger l'ordonnance d'un médecin, prescrire des médicaments et des analyses de laboratoire.

«La rédaction des règlements est en cours. La population pourra bénéficier des nouvelles contributions des pharmaciens dans les prochains mois», explique Diane Lamarre, présidente de l'Ordre des pharmaciens du Québec.

Plus de femmes

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à pratiquer la pharmacie. Le nombre de pharmaciennes propriétaires a par ailleurs connu une croissance d'environ 10% au cours des 10 dernières années. En 2003, 63% des propriétaires étaient des hommes; actuellement, près d'un pharmacien propriétaire sur deux est une femme.

Docteurs en pharmacie

Depuis 2007, l'Université de Montréal offre le programme de doctorat de premier cycle (Pharm. D.). À l'Université Laval, le programme de doctorat en pharmacie est offert depuis l'an dernier seulement et remplace l'ancien programme de baccalauréat.

«Il y a déjà deux cohortes de diplômés de l'Université de Montréal. Le diplôme de base pour exercer la profession de pharmacien étant désormais un doctorat professionnel, tous les nouveaux pharmaciens seront des docteurs en pharmacie», précise Diane Lamarre.

Deux grands secteurs

La majorité des pharmaciens travaillent en pharmacie de pratique privée. Plus de 1400 pharmaciens oeuvrent quant à eux en établissement de santé. La plupart d'entre eux sont titulaires, en plus de leur diplôme de premier cycle, d'un diplôme de maîtrise en pharmacothérapie avancée.

Des démarches ont d'ailleurs été entreprises auprès du ministère de la Santé pour reconnaître la spécialisation en pharmacothérapie avancée par l'attribution d'un titre de spécialiste aux détenteurs de la maîtrise.

«C'est une formation importante pour travailler en hôpital. Je suis convaincu que ce titre de spécialiste aura un impact positif sur le recrutement de pharmaciens en milieu hospitalier», dit Charles Fortier, président de l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec.

Dans l'ensemble du Québec, environ un poste de pharmacien sur cinq dans les établissements de santé est vacant. Les intervenants sont toutefois positifs, puisque l'écart de rémunération avec les pharmaciens salariés du secteur privé est désormais moindre, voire quasi nul au dernier échelon, grâce à la nouvelle entente de travail conclue en juillet.