Annoncer à un patient qu'il souffre d'une maladie de la mémoire et qu'il devra être pris en charge est l'une des choses les plus difficiles pour Lucie Boucher. Mais pour cette gériatre de 46 ans, il n'existe pas de plus beau métier que la médecine et plus particulièrement le traitement des personnes âgées.

Dre Lucie Boucher pratique uniquement en milieu hospitalier. Elle fait partie des quelque 60 gériatres actifs au Québec. Des effectifs nettement insuffisants, juge-t-elle.

En plus de son doctorat en médecine (MD) de quatre ans, elle a fait, outre sa résidence de cinq ans (trois ans de médecine interne et deux ans de gériatrie), une surspécialité (fellowship) de deux ans à San Diego sur les soins ambulatoires liés à la démence.

Ce séjour à l'étranger a été pour elle des plus enrichissants. «Ça donne l'occasion de voir comment les systèmes de santé fonctionnent à l'étranger. Et ça permet aussi de voir quelles sont les forces du réseau québécois», explique-t-elle.

Mère de deux enfants, Lucie Boucher fait partie d'une équipe de gériatres qui se partagent des tâches spécifiques. Tantôt elle s'occupe des patients déjà admis, tantôt elle est consultée lors des nouvelles admissions (notamment au service des urgences), où elle donne des consignes sur les façons de remettre sur pied les patients âgés.

Elle travaille également avec les étudiants en médecine. Des cohortes d'apprentis médecins se succèdent à l'hôpital Saint-Luc toutes les quatre semaines.

«Le message qu'on essaie de leur passer, c'est que notre outil de travail, ce sont les équipes interdisciplinaires. Le travail interdisciplinaire, c'est la base de la gériatrie. Et puis, travailler en équipe nous incite à nous dépasser. Il y a toujours quelque chose à apprendre», indique-t-elle.

Ce qui l'a poussé à s'intéresser à la gériatrie? «J'ai toujours aimé la prise en charge globale. En plus, quand j'ai complété mon fellowship, j'ai développé des connaissances autour de la maladie d'Alzheimer et d'autres maladies connexes. Aider le patient et sa famille, c'est pour moi très enrichissant», affirme Lucie Boucher.

Milieux de travail : cliniques, hôpitaux et, en de rares occasions, visites à domicile.

Rémunération annuelle moyenne selon la formation : environ 270 000 $

Nombre de personnes diplômées au Québec : N/D

Nombre de personnes en emploi à temps plein : 63

Nombre de personnes dont l'emploi est lié à la formation : N/D

Source : Collège des médecins et RAMQ