Michel Panisset ne sait pas combien d'heures il travaille par semaine. «Ça commence tôt le matin et ça finit tard le soir», affirme ce neurologue de 50 ans. Car en plus d'exercer sa profession, le Dr Panisset est également chef du service de neurologie au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Ses semaines, et parfois ses week-ends, sont donc passablement occupés. Mieux vaut donc avoir la vocation.

La neurologie est cette branche de la médecine qui étudie le système nerveux, y compris le cerveau, les muscles et la moelle épinière. Or, parce qu'il travaille comme spécialiste dans un milieu universitaire, et c'est le cas dans toutes les spécialités, Michel Panisset a dû faire des études plus poussées dans son domaine.

À l'issue de sa période de résidence de cinq ans, il a fait une surspécialisation, également appelée fellowship. Celle-ci a duré quatre ans (deux ans à Paris et deux autres à Montréal) et portait sur le trouble du mouvement et la démence. Spécialiste de la maladie d'Alzheimer, le médecin a régulièrement été appelé en qualité d'expert, notamment dans les bulletins d'information.

Le Dr Panisset a un programme de travail très varié. À l'instar des quelque 30 autres neurologues du CHUM, sa tâche en milieu hospitalier est divisée en deux. Il fait le suivi des patients nouvellement admis et souffrant, notamment de maladie des muscles, d'infection du système nerveux ou autres AVC.

Puis, dans une autre unité, il s'occupe des patients souffrant de maladies neurodégénératives, dont celle d'Alzheimer et le Parkinson. Bref, une clientèle lourde en attente d'une place dans un centre d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD). Un week-end par mois, il est de garde. Il doit demeurer disponible en tout temps.

Le neurologue se promène également dans les trois centres hospitaliers du CHUM (Notre-Dame, Saint-Luc et Hôtel-Dieu), où il est appelé à travailler en interdisciplinarité avec d'autres spécialistes. Autrement dit, il fait partie de ceux qui peuvent passer vous voir si votre médecin traitant juge que l'avis d'un neurologue s'impose. Les évaluations pré et postopératoires font également partie de ses tâches.

Michel Panisset voit par ailleurs à la planification et la gestion du service de neurologie du CHUM, l'un des plus importants au Canada. Il élabore donc les horaires de travail de ses pairs, coordonne une partie des activités de formation des étudiants en médecine, etc. Il n'est pas donc rare qu'il ramène de la paperasse avec lui à la maison.

Heureux de pratiquer la neurologie, car elle lui permet avant tout de «trouver ce qui ne va pas chez un patient et de l'aider à prendre du mieux», le Dr Panisset aimerait toutefois avoir un peu plus de soutien, ne serait-ce qu'administratif.

Milieux de travail: cliniques, hôpitaux et, en de rares occasions, visites à domicile.

Rémunération annuelle moyenne selon la formation: environ 277 000$ (2009-2010)

Nombre de personnes diplômées au Québec: 260

Nombre de personnes en emploi à temps plein: 240

Nombre de personnes dont l'emploi est lié à la formation: 240

Sources: Collège des médecins et Association des neurologues du Québec