Avec 30% des travailleurs qui partiront à la retraite d'ici 5 ans, les compagnies minières s'arracheront les candidats.

En 2011, environ 2800 personnes travaillaient dans les métiers d'exploration et 8000, dans ceux de l'exploitation, ce qui représente de 12 000 à 13 000 professionnels employés dans des mines du Québec. Or, selon les estimations du Comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'industrie des mines (CSMO Mines), 35% d'entre eux prendront leur retraite d'ici 5 ans. Le gouvernement, de son côté, a estimé la hausse moyenne des effectifs de 5,7% annuellement pour les 10 prochaines années. Selon les calculs des économistes, 19 000 personnes occuperont un emploi dans le secteur minier d'ici 2020. «Le secteur minier se retrouve parmi ceux où la hausse des effectifs sera la plus forte, note Michel Bélanger, directeur général de CSMO Mines. La demande de main-d'oeuvre se trouve en corrélation directe avec la mise en activité des mines. Ainsi, des métiers tels que les opérateurs de machinerie lourde spécialisés, les employés au traitement des minerais ou encore les journaliers seront très recherchés. C'est dans l'extraction du minerai - mineurs, foreurs, opérateurs de camions souterrains, etc. - qu'il y aura le plus de postes à combler, mais aussi pour les opérateurs de machinerie lourde, le personnel d'entretien ou encore les journaliers.»

Les chiffres sont éloquents: 640 postes de techniciens en géologie sont à pourvoir, 325 pour les techniciens en laboratoire et 200 pour les techniciens miniers ou les ingénieurs civils. D'ici 10 ans, il devrait se créer 1978 postes d'opérateurs de machinerie lourde. Quelque 2400 emplois sous terre seront proposés, 900 de mécaniciens de machinerie lourde. Par ailleurs, les métiers des mines ne sont pas réservés uniquement aux hommes. L'ensemble des métiers compte 20% de femmes.

«Il s'avère essentiel que l'industrie prenne conscience de l'urgence; elle doit sensibiliser les jeunes afin qu'ils s'intéressent aux métiers des mines, poursuit Michel Bélanger. En ce qui a trait à la formation, l'ensemble des besoins en main-d'oeuvre est réparti par niveau de scolarité. Près de 900 emplois exigeront des études universitaires, 2000, des études collégiales et 6000, une formation professionnelle.» Le directeur général de CSMO Mines croit qu'il faut également faire tomber les mythes présents dans le secteur minier: «Nous n'en sommes plus à l'époque de Germinal! Le travail s'est informatisé, plusieurs tâches sont effectuées par contrôle à distance. Et il existe une réelle confrérie dans la mine.»

Plus de 35 000 emplois dont 19 000 emplois directs. 16 000 emplois dans le réseau des fournisseurs québécois (2011).

16 855 Nombre d'emplois dans le secteur minier au Québec (prévisions 2011).

1292 Salaires et traitements versés (milions de dollars) (prévisions 2011).