Ils ont étudié en biologie, en sciences politiques ou en droit. Aujourd'hui, ils sont musiciens, programmeurs de jeux vidéo ou éleveurs de canards. La Presse dresse leur portrait et démontre que l'école ouvre bien plus qu'une porte.

Lamia Charlebois a travaillé pendant des années comme directrice de comptes au sein d'une grande agence de relations publiques de Toronto. En 2003, elle laisse derrière elle la Ville reine, arrive à Montréal et devient travailleuse autonome. Regard sur un parcours inspirant.

Lamia est titulaire d'un baccalauréat en communication et d'un certificat pour professionnels en relations publiques. C'est l'amour du mot et de la communication qui l'a attirée dans ce domaine.

«Après mes études, j'ai fait de la radio et travaillé un peu pour l'université», dit-elle. Embauchée ensuite par Xerox, pour ce qu'elle croyait être son premier boulot en relations publiques, elle s'est plutôt retrouvée à réparer les photocopieurs! «Entre les réparations, j'envoyais mon CV aux entreprises qui faisaient affaire avec nous», avoue cette dernière.

Ses démarches ont porté fruit et elle a ainsi dégoté son premier «vrai» emploi, chez VIA Rail, aux affaires publiques. Elle a par la suite porté les chaussures de directrice de comptes dans une agence de relations publiques, entre 1994 et 1998.

L'année suivante, elle a mis un frein à sa carrière à la naissance de sa fille. Mère au foyer, toutes ses énergies étaient investies dans l'éducation de son enfant. «Chaque sourire de ma fille valait tout l'or du monde. Mais quatre ans de Barney et de Télétubbies, il y a de quoi rendre l'intellect aussi mou que de la purée pour bébé!», lance-t-elle.

Le grand saut

Son mariage battait de l'aile depuis un moment et elle décide donc de faire le grand saut: «Débarquer à Montréal avec [son] enfant de 4 ans, un compte en banque à sec et aucun boulot». Comme elle angoissait à l'idée de laisser sa fille toute seule, Lamia Charlebois est devenue consultante en relations publiques à son compte.

«Tout en apprenant à gérer ma nouvelle situation de femme et de mère solo, j'ai appris à gérer ma nouvelle vie de travailleuse autonome. Il n'y a pas meilleur temps pour se lancer dans l'inconnu que quand tout va mal.»

Le premier contrat lui a donné confiance et elle a maintenant des clients de PME et de grandes entreprises provenant de plusieurs milieux: art de vivre, pharmaceutique et produits de consommation. Elle espère pouvoir inspirer les femmes qui vivent une situation semblable à celle qu'elle a vécue. «Je me souviens de mon désarroi au moment de changer de vie. Mais le Québec a ceci de génial: on peut tout arrêter, tout recommencer et... réussir.»