Ils ont étudié en biologie, en science politique ou en droit. Aujourd'hui, ils sont musiciens, programmeurs de jeux vidéo ou éleveurs de canards. La Presse dresse leur portrait et démontre que l'école ouvre bien plus qu'une porte.

De la Belgique au Québec, en passant par le Luxembourg, Christophe Catherine a changé de métier en plus de changer de pays. Après 10 ans dans le domaine de l'éducation, il est maintenant gestionnaire de communauté. Rencontre avec quelqu'un qui a soif d'apprendre.

De 1997 à 1999, Christophe Catherine a suivi une formation en Belgique pour devenir éducateur spécialisé. Après avoir obtenu son diplôme, il a travaillé avec des élèves aux profils divers, notamment avec ceux ayant un handicap mental ou physique et avec des enfants autistes. «Je suis arrivé au Québec en 2005, et j'ai été embauché comme éducateur le mois d'avril suivant pour la fin de l'année scolaire. J'ai ensuite été embauché par une commission scolaire jusqu'en septembre», raconte M.Catherine.

Après de petits boulots sur appel et quelques mois passés comme éducateur en garderie, il décide de retourner sur les bancs de l'école pour obtenir une attestation d'études collégiales (AEC) en réseaux IP et téléphonie. «L'éducation fonctionnait plus ou moins pour moi, et j'adore l'informatique. J'en suis depuis longtemps un passionné», explique-t-il.

Son diplôme en poche, il travaille un an en téléphonie IP avant de retourner à l'école. Cette fois, il n'y est pas étudiant, mais donne un cours sur la téléphonie IP et les systèmes d'exploitation Linux et Windows. Il est également conseiller en formation.

Aujourd'hui, il se décrit comme gestionnaire de communauté et spécialiste du référencement. Les tâches de Christophe Catherine englobent l'organisation de conférences et, évidemment, la gestion des réseaux sociaux et l'optimisation du référencement.

Le principal intéressé adore le côté social de son travail. «La rencontre de gens de tous les milieux et l'interaction avec eux est ce que je préfère», dit-il. Le contact direct avec les étudiants et les conférenciers lui plaît aussi beaucoup.

Par contre, il aimerait que son travail soit mieux compris. «Les réseaux sociaux sont tout nouveaux. Je dois me battre pour avoir du budget ou pour faire passer un projet», déplore-t-il.

Malgré tout, Christophe Catherine ne changerait pas de domaine. «Mon seul regret, c'est de ne pas avoir opté pour l'informatique plus tôt!», assure-t-il. Un baccalauréat en communications ou une maîtrise en médias sociaux numériques pourrait toutefois l'intéresser.