Q: «J'ai 43 ans et j'aimerais faire un baccalauréat en enseignement du français langue seconde. J'aimerais savoir ce qu'impliquerait un début de carrière dans l'enseignement à 47 ans, après les quatre ans d'études.» - Marc

R: Avec ce baccalauréat, on peut travailler dans des commissions scolaires anglophones et francophones, indique Gladys Jean, directrice des études de premier cycle au département de didactique des langues de l'UQAM qui offre ce baccalauréat.

«Dans les commissions scolaires anglophones, nos diplômés pourront travailler dans les classes régulières et les classes d'immersion, précise-t-elle. Dans les commissions scolaires francophones, ils pourront travailler dans les classes d'accueil des immigrants et dans les centres de francisation.»

Michael J. Cohen, spécialiste en communication et marketing à la Commission scolaire English-Montréal, affirme que les enseignants en français langue seconde sont toujours recherchés.

«De plus en plus, nos écoles vont vers le français. La plupart de nos écoles font maintenant de l'immersion, donc nous avons de grands besoins d'enseignants de français langue seconde. L'enseignant commence avec un contrat. Pour obtenir un poste, c'est du cas par cas. Chez nous, il y a plus de postes à combler au primaire normalement, mais chaque année est différente», affirme M. Cohen.

Une ombre au tableau: la baisse de la population à la Commission scolaire English-Montréal.

«Nous avions 27 000 élèves dans le secteur jeunesse il y a 11 ans, contre 21 000 aujourd'hui. C'est certain que cela signifie de moins grands besoins d'enseignants», affirme M. Cohen.

À la Commission scolaire de Montréal (CSDM), on décourage carrément Marc de choisir ce programme.

«Ce n'est pas une bonne idée. Nous avons une baisse de la clientèle dans nos classes d'accueil», affirme Alain Perron, porte-parole de la CSDM.

«Pour la clientèle des enfants comme pour la clientèle des adultes, nous n'avons eu aucun poste à attribuer l'an dernier et cette année, ce n'est pas mieux, précise-t-il. Certains enseignants ne sont pas rappelés, d'autres ont des tâches à moitié pleines.»

Alain Perron affirme que Marc serait mieux de se diriger vers l'adaptation scolaire ou l'enseignement de l'anglais langue seconde.

«Il y a de grands besoins dans ces domaines dans toutes les commissions scolaires du Québec, affirme M. Perron. Pour l'anglais, on peut penser qu'il y aura encore plus de besoins prochainement avec l'implantation de l'anglais intensif au primaire annoncée par le ministère de l'Éducation.»

Q Combien gagne un enseignant?

R Le revenu annuel moyen d'emploi à temps plein au Québec en 2005 au primaire et au préscolaire était de 48 000$. Au secondaire, il était de 50 000$.

Source: Emploi-Québec Information sur le marché du travail

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