Ils ont étudié en biologie, en sciences politiques ou en droit. Aujourd'hui, ils sont musiciens, programmeurs de jeux vidéo ou éleveurs de canards. La Presse dresse leur portrait et démontre que l'école ouvre bien plus qu'une porte.

Ça fera bientôt 20 ans que Sylvie Lacaille est technicienne en travail social. Dans une autre vie, elle a plutôt été secrétaire pour des associations diverses. Ce n'est pas par passion que Sylvie Lacaille suit son cours commercial, entre 1974 et 1975. «Disons qu'à l'époque, quand on était bonne en français et qu'on n'avait pas d'intérêt pour les sciences, on était orientée vers le secrétariat!», explique-t-elle.

À la fin de sa formation, elle est embauchée dans une entreprise qui fabrique des produits de beauté pour hommes. «Je n'étais pas secrétaire à proprement dit par contre, j'aidais surtout les vendeurs», se souvient Mme Lacaille.

Jeux et associations

En 1976, Montréal vibre pour les Jeux olympiques. Pendant six mois, Sylvie y travaille, et aide notamment les journalistes venus de partout dans le monde à transmettre leurs textes. «Je transcrivais les résultats en italien par exemple, même si je n'y comprenais rien!»

Elle a ensuite été secrétaire pour l'Association de la paralysie cérébrale du Québec durant quatre ans, avant de devenir secrétaire de direction à l'Association des scouts.

À 30 ans, une collègue lui fait prendre conscience qu'elle n'est pas vraiment heureuse au travail. «À ce moment-là, je me suis rendu compte que les gens venaient spontanément se confier à moi, même quand je ne les connaissais pas. J'ai démissionné, pris six mois pour réfléchir et je me suis inscrite à la technique en travail social», raconte Sylvie Lacaille. Elle travaille dans ce domaine depuis.

Aujourd'hui, Sylvie trace quelques liens entre ces deux formations: «Être secrétaire m'a permis de bien organiser mon travail. Je crois aussi que la curiosité, l'écoute et l'empathie sont des qualités qui m'ont servie dans les deux métiers», estime la principale intéressée.

Si elle aime aider les gens à trouver des solutions à leurs problèmes, la lourdeur bureaucratique et la paperasse lui pèsent, parfois. «J'aimerais bien être horticultrice, éventuellement. C'est un autre domaine qui m'attire.» Qui sait, après les humains, peut-être que Sylvie Lacaille prendra soin des plantes!