Pas très porté sur l'école, Yannick Hamel a complété sa cinquième secondaire pour ensuite tenter sa chance sur le marché du travail. Faute d'emplois, il a quitté son Port-Cartier natal en 1998 et a fait tous les métiers à Montréal. Mais en 2006, il est retourné sur la Côte-Nord, puis sur les bancs d'école. Il y a obtenu une attestation d'études collégiales (AEC) en traitement du minerai de fer. En moins de trois ans, son salaire est passé de 75 000$ à 120 000$.

Évidemment, une telle hausse salariale ne se fait pas en criant ciseaux. En juin 2008, lors de son embauche par ArcelorMittal (trois jours après l'obtention de son diplôme!), Yannick Hamel devient officiellement opérateur de traitement du minerai à l'usine de Port-Cartier. Sa tâche: transformer en boulettes de fer le minerai qui vient de la mine de Mont-Wright, au nord de Fermont. Salaire d'entrée: 75 000$.

Contremaître

L'année suivante, M. Hamel est nommé contremaître à la salle de contrôle. Il doit superviser une équipe de cinq à sept travailleurs. En comptant les avantages et autres primes, son salaire grimpe à 90 000$. Nouvelle promotion en décembre 2011, ArcelorMittal lui offre le titre de contremaître principal, ce qui augmente son salaire à 120 000$. Bien sûr, Yannick Hamel occupe dorénavant un poste-clé. Bref, il doit plus que jamais «livrer la marchandise». «Je m'occupe de régler les problèmes qui surviennent dans l'usine de 300 employés. Je travaille avec les électriciens, les mécaniciens, bref, je dois veiller à tout. Notre usine fonctionne 24 heures par jour, sept jours par semaine. Il faut être très vigilant», explique-t-il.

Le contremaître doit composer avec des horaires de travail de jour et de nuit, selon une formule bien particulière: trois journées de 12 heures de travail, suivies de deux journées de repos. Puis, deux journées de 12 heures, suivies de trois journées de repos.

Ce qu'il aime le plus dans ses fonctions: l'interaction avec ses collègues de travail qui, au fil du temps, sont devenus «sa famille». Ce qu'il trouve le plus difficile: son horaire atypique. «Mais on finit par s'habituer. Et puis, on est payé en conséquence», reconnaît Yannick Hamel.

À SAVOIR

Milieu de travail: usine de transformation du minerai (laboratoire et usine).

Tâches: analyser le procédé de transformation du minerai de fer, exploiter un environnement informatique, opérer des appareils de transfert de matière et de gaz (mécanique et électrique), opérer un circuit de filtration et de mélange des additifs, fournir de l'assistance aux techniciens en traitement du minerai de fer, etc.

Salaire annuel moyen selon la formation: de 48 000$ à 100 000$

Nombre de personnes diplômées au Québec: N/D

Nombre de personnes en emploi à temps plein: N/D

Formation

Opérateur de traitement du minerai de fer

Une attestation d'études collégiales (AEC) en traitement du minerai de fer (ETC.07) est offerte exclusivement au cégep de Sept-Îles. Selon un responsable du cégep, cette formation de 10 mois (ETC.07) a été mise sur pied pour répondre aux besoins, entre autres, des entreprises ArcelorMittal et Cliffs Natural Ressources (division mines Wabush). Le centre de formation de Val-d'Or est le seul endroit au Québec où l'on offre le diplôme d'études professionnelles Conduite de machine de traitement de minerai (DEP 5274). Cette formation de 900 heures est donnée dans une usine-école où les élèves apprennent à manipuler des équipements pouvant traiter entre 12 et 18 sortes de minerais.

Sources: Emploi-Québec