Plus que jamais en 2012 - et probablement pour la décennie à venir - le recrutement et la fidélisation n'auront été aussi primordiaux pour les employeurs. Voici quatre résolutions à prendre cette année pour se démarquer sur le marché de l'emploi.

Entrez dans l'ère du 2.0

La nouvelle génération de travailleurs a d'ores et déjà adopté les réseaux sociaux pour la recherche d'emploi et bâtir son profil professionnel virtuel.

À titre d'employeur, il est désormais impensable en 2012 de ne pas utiliser cette opportunité. «Le recrutement par l'entremise des médias sociaux est synonyme d'efficacité, de gain d'argent et de temps pour les entreprises et recruteurs», confirme Lily Serreau, conseillère CRHA pour Raymond recherche cadre.

Spécialisée en recrutement de cadres, la firme a aussi une unité distincte, appelée la veille de talent, qui aide les employeurs à constituer des banques de candidats pour des postes précis. Leurs outils? LinkedIn, son pendant européen Viadeo, les blogues.

Il existe aussi des outils comme Talent.me, une application Facebook, ou le moteur de recherche TwitJobSearch. «Dès vos premières approches, soignez la qualité de vos messages et la finesse de votre approche. Il faut d'abord établir un lien de confiance personnel et professionnel», ajoute Mme Serreau.

Recrutez dans un autre bassin

Avec le déclin démographique, les jeunes ne sont tout simplement pas assez nombreux pour combler tous les besoins en main-d'oeuvre des prochaines années.

En 2012, faites preuve d'ouverture et cherchez dans d'autres bassins, suggère Stéphane Simard, auteur et conférencier spécialisé en recrutement. Par exemple, les travailleurs plus âgés, parmi lesquels «plusieurs ne sont pas prêts à quitter complètement le marché du travail», constate M. Simard, citant le Défi Travail 50" (www.fadoq.ca) ou le site d'affichage d'emplois www.45plusjob.com.

Les personnes handicapées sont un bassin souvent ignoré. Peur du temps et des ressources que cela représente? Les 25 organismes du Regroupement des organismes spécialisés pour l'emploi des personnes handicapées (www.roseph.ca) sont là pour vous accompagner gratuitement. «Tout ce que ça prend, c'est de la volonté», affirme M. Simard.

Voyez votre entreprise comme une tribu

La culture d'entreprise se dessine comme un des sujets de prédilection de 2012: alors que la pénurie de main-d'oeuvre devient réalité, les entreprises se construisent une marque employeur pour attirer les meilleurs talents. Mais la culture d'une entreprise va au-delà de l'image.

Et si vous considériez votre entreprise comme une tribu? Voilà l'idée originale que propose la conférencière et présidente de Concerta Communications Chantal Dauray. «Comme les tribus ancestrales, le but d'une entreprise est de survivre, et pour ça, il faut créer des liens. Chaque tribu a sa façon de faire et ses traditions qui cimentent ces liens».

Le but n'est donc pas de trouver des valeurs à la mode pour tenter d'appâter les candidats mais d'identifier son ADN d'entreprise. «En mettant de l'avant ses valeurs réelles, une entreprise attire des gens qui sont à l'aise avec cette façon de penser et ont envie de faire partie de sa tribu. Cela favorisera le recrutement et la rétention des employés». Votre marque employeur ne devrait pas être différente de votre marque corporative, chacune étant deux faces d'une même pièce.

Misez sur le mentorat

La relève d'entreprise et le transfert de connaissances sont des sujets chauds pour plusieurs entreprises qui voient leurs dirigeants et cadres prendre leur retraite. Pour relever ces défis, le mentorat s'impose plus que jamais en 2012, croit Kim Auclair, animatrice de communauté web chez niviti, fondatrice de MacQuébec et passionnée du sujet.

Alors que le mentorat est souvent vu à sens unique, on découvre désormais les vertus du mentorat 2.0 ou mentorat inversé. «Le mentorat peut devenir une relation gagnant-gagnant où chacun est mentor à tour de rôle, explique Mme Auclair. Par exemple, un jeune peut en apprendre davantage sur le monde des affaires avec un chef d'entreprise, tout en partageant avec lui son expérience avec les nouvelles technologies».