Pier-Ann Vachon a d'abord découvert la profession de technologue en radio-oncologie lorsque sa grand-mère a été traitée pour un cancer du sein.

Elle avait toujours été intéressée par le milieu hospitalier, mais redoutait les horaires surchargés et atypiques, après avoir vu sa mère travailler en tant qu'infirmière toute sa vie. Les horaires de jour et le salaire intéressant ont attiré son attention sur ce domaine lié au traitement du cancer.

«C'est un métier où on est en contact avec des patients qui ont le cancer, que ce soit après leur traitement de chimiothérapie ou pendant. Mon rôle est d'appliquer des traitements localisés à l'aide d'une machine à radiothérapie», explique la jeune femme de 27 ans.

C'est au CHU de Sherbrooke, sa ville natale, que Pier-Ann a trouvé un emploi il y a trois ans, après ses études au Collège Ahuntsic.

«C'est beaucoup d'études, mais j'ai trouvé ça passionnant! On étudie particulièrement la biologie, car il faut apprendre à connaître tous les types de cancer.»

Son travail consiste à accueillir les patients et à leur administrer le traitement de radiothérapie, mais il y a aussi tout un protocole à suivre: «Le patient va d'abord passer un scan de la partie à traiter. Ensuite, les images s'en vont en dosimétrie, afin de calculer la dose que le médecin veut donner. Je fais ensuite une simulation de traitement pour déterminer les endroits où faire les marques sur la peau du patient, car c'est important de toujours les placer de la même façon», explique celle qui peut voir une trentaine de patients par jour.

Même si elle travaille avec la technologie, Pier-Ann affirme que c'est le côté humain qui est le plus important dans son métier.

«Il faut beaucoup d'empathie, être passionné par ses patients et veiller à leur bien-être. On les traite souvent sur de longues périodes, donc on apprend à les connaître. Bien sûr, on travaille avec des gens malades, mais ce n'est pas déprimant, car ils ont tellement à nous apprendre. Ça met les valeurs à la bonne place.»

Comme la profession ne s'exerce que dans le secteur public de la santé, les technologues en radio-oncologie doivent être prêts à travailler dans les grands centres, note-t-elle.

«J'ai été chanceuse, car il existe un département de radio-oncologie à Sherbrooke, mais si je venais de Gaspésie ou d'Abitibi, il aurait fallu que je parte de ma région pour travailler», conclut-elle.

Formation: DEC en technologie en radio-oncologie

Employeurs potentiels: Hôpitaux

Salaire horaire moyen: De 19,82$ à 30,40$ selon les échelons et responsabilités

Placement: 100% des diplômés ont trouvé un emploi (2009)

Taux de demande: Élevé

Perspectives: Très favorables

Sources: OMTIRO, Emploi Québec, www.metiers-quebec.org