Stéphanie Charland passe ses journées à sillonner une partie de l'Estrie et de Montréal. Sa mission : offrir un soutien aux professionnels de la santé pour certains médicaments de Novartis Canada qui nécessitent des précautions particulières dans le cadre d'un programme de soutien aux patients.

Certains médicaments sont efficaces, mais demandent que l'on fasse un suivi plus serré auprès des patients qui les utilisent, soit parce qu'ils ont un mode d'administration plus complexe que la norme, (comme des perfusions au lieu de pilules), ou encore parce qu'ils ont des effets secondaires.

C'est le cas, entre autres, du Clozaril, un médicament pour la schizophrénie administré aux patients réfractaires à d'autres types de médicaments.

« C'est un médicament qui peut avoir certains effets sur le système immunitaire des patients, dit Stéphanie Charland. Depuis vingt ans, un programme a donc été mis en place pour leur sécurité. Chaque patient est inscrit dans une base de données et on effectue un suivi auprès d'eux, notamment par des prises de sang. Mon rôle est de m'assurer que tous les patients sont dans une zone sécuritaire. »

Elle visite donc les hôpitaux, les cliniques et les CLSC de son territoire pour rencontrer médecins, infirmières, pharmaciens et travailleurs sociaux afin de leur donner des présentations sur les médicaments faisant l'objet de tels programmes et répondre à leurs questions.

Par ailleurs, lorsqu'un nouveau médicament déjà approuvé par Santé Canada est mis sur le marché, il peut faire l'objet d'une étude clinique de phase 4. Il s'agit d'une étude effectuée sur les malades qui ont besoin de ce médicament et qui sont consentants à participer. Stéphanie Charland s'assure que le protocole de l'étude est bien compris et suivi par les médecins participants.

« J'aime mon travail pour sa diversité, dit-elle. On travaille sur des maladies très variées. Et quand un nouveau médicament est mis sur le marché et fait l'objet d'études clinique de phase 4, on peut observer ses résultats dans la vraie vie. Je trouve cela extraordinaire de participer à ce processus. Par ailleurs, j'ai un bureau à la maison et je gère moi-même mon horaire, ce qui me permet une grande flexibilité. Comme j'ai deux jeunes enfants, c'est très apprécié. »

Pour être heureux dans ce métier, il faut savoir être flexible et compréhensif, car les médecins, qui manquent de temps, annulent parfois leurs rendez-vous. Stéphanie Charland détient un baccalauréat en biochimie et une maîtrise en biologie cellulaire de l'Université de Sherbrooke.

À SAVOIR

Formation exigée : baccalauréat ou maîtrise en sciences, ou baccalauréat en sciences infirmières

Salaire moyen : de 65 000 $ à 80 000 $ selon l'expérience

Qualités requises : flexibilité, autonomie, habileté à communiquer, rigueur et patience.