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Q: «Je suis technologiste médicale dans un hôpital et j'aimerais me réorienter en sciences judiciaires ou en médecine légale. Comment dois-je m'y prendre?» - Karine

R: D'abord, il faut savoir qu'il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus dans ces laboratoires où on analyse cadavres, ADN de violeurs, résidus de tirs et autres éléments aussi «hop la vie» ! «Nous sommes le seul laboratoire du genre au Québec», affirme Yves Bob Dufour, directeur général du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale situé dans l'édifice de la Sûreté du Québec, à Montréal.

Un peu plus de 150 personnes y travaillent, dont environ 70 professionnels et 60 techniciens. Dans le domaine de la biologie et de la chimie, au niveau collégial, on embauche des techniciens de laboratoire. En médecine légale, les règles ont changé récemment.

«Avant, pour les postes d'assistants-pathologistes, on embauchait des thanatologues, mais maintenant, on choisit des gens qui ont fait leur DEC en technologie d'analyses biomédicales», explique le directeur général.

Bonne nouvelle pour Karine puisque c'est la formation qu'elle a suivie.

Une fois embauchés par le Laboratoire, les techniciens et les professionnels comme les chimistes, les biologistes, les biochimistes et les toxicologues suivent tous une formation spéciale.

«Les professionnels peuvent témoigner en cour, nous les formons pour ça», précise M. Dufour.

Pour ce qui est des perspectives d'embauche, le directeur général affirme que le tiers des employés du Laboratoire sont arrivés ces dernières années après une vague de départs à la retraite. Les embauches du Laboratoire, rattaché au ministère de la Sécurité publique, se font par des concours comme partout ailleurs dans la fonction publique.

Vos droits

Q: Est-ce légal de demander l'âge d'un candidat lors d'une entrevue d'embauche?

R: «Non», affirme Me Sarah Thibodeau, directrice, promotion de la profession à l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. «La Charte des droits de la personne prévoit les motifs de discrimination interdits. L'article 10 énonce qu'il n'est pas permis de faire de distinction, d'exclusion ou de préférence fondée sur l'âge. «L'article 18.1 de la Charte prévoit que nul ne peut, dans un formulaire de demande d'emploi ou lors d'une entrevue relative à un emploi, requérir un renseignement sur les motifs prévus dans l'article 10. De plus, l'article 16 interdit la discrimination dans l'embauche.»