L'immense territoire de la Jamésie est en pleine effervescence. De Chibougamau au Nunavik, on recherche des travailleurs passionnés, aventureux et ambitieux.

La région, du 49e au 55e parallèle, couvre près de 55% du territoire québécois; un immense terrain de jeu où de petites régates de quelques milliers d'habitants - dont la plus populeuse, Chibougamau, avec 8000 habitants - se sont implantées. «Chacune est en plein milieu de la forêt. C'est le paradis du plein air!», affirme Luc Letendre, coordonnateur pour le projet La Ruée vers le Nord.

Jusqu'au 30 septembre, il sillonnera le Québec, de Montréal à Gaspé, avec sa caravane de La Ruée vers le Nord, pour vanter les avantages de la vie dans le Nord. Son principal atout: les salaires de 10% à 20% plus élevés que dans le reste de la province. L'économie de plus en plus diversifiée a besoin de renfort dans plusieurs secteurs. Outre celui, florissant, des mines, où plus de 1100 emplois sont à combler, l'industrie forestière, l'éducation et la santé offrent des perspectives intéressantes.

Santé: professionnels en réadaptation

Si le Québec manque de médecins, la Jamésie est bien servie de ce côté, assure Sébastien Pearson, agent de gestion du personnel pour le Centre régional de santé et services sociaux de la Baie-James. Le besoin se situe plutôt du côté des professionnels de la santé, notamment en réadaptation (physiothérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes).

«Notre centre compte cinq petites installations à caractère très familial réparties sur le territoire. On cherche donc des gens passionnés qui veulent vivre une expérience différente et très humaine, proche de la communauté», explique-t-il.

C'est le cas de Jean-François Perrat-Fortin et Laurence Bouin, un couple dans la mi-vingtaine. Respectivement ergothérapeute et physiothérapeute, ils ont fait le saut, il y a quatre ans, de Québec à Matagami, par envie d'aventure et de dépaysement. Désormais établis à Chibougamau, ils répondent «Non!» à l'unisson à savoir s'ils retourneraient en ville. «Fini le trafic! , s'exclame, heureux, Jean-François. Nos bureaux, la garderie, les pistes de ski de fond sont à moins de dix minutes à pieds. La qualité de vie est vraiment exceptionnelle.»

L'aventure, c'est dans leur vie professionnelle qu'ils la vivent: «Nous étions les seuls de notre profession à Matagami, raconte Laurence, alors que nous avions terminé nos études depuis un an seulement. Il faut vite devenir un leader, être très autonome. C'est tout un défi, mais c'est très valorisant!»

Au bout du Nord

Le dépaysement, les professionnels qui travaillent dans la mine Raglan, une division de la compagnie Xstrada PLC, le vivent quotidiennement. Située au Nunavik, le seul accès s'y fait par avion privé. L'horaire flexible - trois semaines de travail suivies de deux semaines de congé -, les excellentes chances d'avancement et le salaire plus élevé que la moyenne nationale en charment plusieurs. Il n'y a ici, mais un complexe minier avec chambres, cafétéria et autres commodités. «C'est un endroit peu commun, en plein climat subarctique; il fait très froid mais le paysage, les aurores boréales, c'est vraiment spectaculaire», affirme Bruno Lemelin, directeur stratégie et communication pour l'entreprise.

L'entreprise, qui extraie principalement du nickel dans ses trois mines souterraines, prévoit en ouvrir une autre l'année prochaine et une cinquième en 2014. Reconnue pour ses efforts en développement durable et comme étant la mine la plus sécuritaire du Québec, la mine Raglan recherche près de 70 travailleurs spécialisés en sciences de la terre, génie minier, opération de machineries lourdes et gestion de projet qui contribueront à sa progression. «Nous voulons des gens motivés mais aussi responsables, qui sont conscients de l'impact qu'on peut avoir sur l'environnement. Car nous sommes là pour le long terme!», conclut M. Lemelin.