Peu importe ce qui a entraîné la fin de vos emplois, sachez d'abord que l'employeur ne cherche aucunement à vous piéger en vous posant cette question. Il veut tout simplement comprendre votre cheminement de carrière. D'ailleurs, TOUS les employeurs sont gentils, honnêtes, ouverts d'esprit, compréhensifs et empathiques, par conséquent, ils ne tendent jamais de piège en entrevue.

Chacun de vos emplois s'est terminé de deux façons possibles: bien ou mal. Dans le premier cas, il peut s'agir d'une fin de contrat, d'une faillite ou d'une restructuration, d'un déménagement, etc. Lorsque vos compétences et attitudes ne sont aucunement remises en cause dans le cadre d'une fin d'emploi, expliquez tout bonnement ce qui s'est passé, puis passez à la question suivante!

Par contre, si vous avez été congédié ou si vous avez démissionné, peu importe la raison, vous éviterez de blâmer votre ex-employeur. Car si vous le faites, l'employeur que vous cherchez aujourd'hui à convaincre de vous embaucher se dira que c'est contre lui que vous parlerez dans quelques années.

Donc, bien qu'il faille autant que possible éviter de mentir en entrevue, vous devrez embellir quelque peu la vérité, au besoin. Que vous ayez été battu, volé ou trahi par votre ancien patron, il sera toujours préférable de dire que vous recherchiez de nouveaux défis ou que vous n'étiez pas suffisamment stimulé. Et le bureau de l'intervieweur n'est vraiment pas l'endroit pour vous défouler à propos de votre récente audition devant la Commission des normes du travail!

Avant d'embellir légèrement la vérité de cette façon, rangez votre orgueil dans un tiroir, prenez votre courage d'une main, le téléphone de l'autre, puis contactez votre ancien patron pour lui demander s'il voudrait bien laisser de côté vos conflits et se rappeler plutôt les bons moments de votre union lorsqu'un futur employeur le contactera pour prendre des références à votre sujet. Vous pourriez être agréablement surpris: les ex-patrons sont la plupart du temps très soulagés eux aussi d'enterrer la hache de guerre à la suite d'une conversation calme, franche, directe et polie. (Nous traiterons en entier le sujet des références lors d'une prochaine chronique.)

Exemple de réponse si vous avez été congédié pour incompétence: «Quand j'ai été embauché à titre de conseiller au service à la clientèle, la description de tâches pour ce poste n'était pas encore établie de façon définitive. Au bout de quelques semaines, on m'a demandé d'assumer également des fonctions de vendeur. Je n'ai pas vraiment d'expertise dans ce domaine, mais j'ai tout de même essayé de satisfaire les exigences de mon patron. Par contre, au bout de quelques semaines, lui et moi en sommes venus à la conclusion que, finalement, ce poste ne me convenait pas tout à fait, et nous avons tous les deux convenu d'y mettre fin».

Autre exemple de réponse si vous avez quitté par vous-même, parce que votre salaire était déposé une fois sur trois à peine, ou que votre ancien patron vous engueulait sans cesse: «Il s'agissait d'un très bel emploi, qui m'a procuré des défis vraiment intéressants au début. Par contre, au bout de six ou sept mois, je sentais que j'aurais vite fait le tour du jardin, alors j'ai décidé de partir à la recherche d'un nouvel emploi, pour m'assurer de continuer à développer mes compétences».

Cette chronique est tirée du livre L'entrevue d'embauche: toutes les astuces pour enfin obtenir un OUI!, publié chez Septembre éditeur.