Depuis 1989, Josée Cocca est employée de l'agence de placement Télé-Ressources. Elle remplit des mandats temporaires de téléphoniste chez les différents clients de la firme. Une solution sur mesure pour elle qui mène de front une seconde carrière.

«Je suis bachelière en danse, professeure et chorégraphe dans le milieu sportif. Lorsque les contrats se font rares en danse, je remplis ma semaine de travail avec Télé-Ressources», explique-t-elle.Josée Cocca peut donc compter sur l'agence de placement pour lui trouver du travail rapidement, sans qu'elle ait à faire elle-même les recherches. Les agences de placement servent ainsi d'intermédiaires entre les chercheurs d'emploi et les entreprises.

«Nous sommes là pour recevoir des C.V., les vérifier et pour trouver de bons candidats aux postes à combler chez nos différents clients. De nombreuses entreprises comprennent que c'est avantageux de nous confier ce mandat parce que c'est vraiment notre spécialité et pendant que nous faisons ce travail, l'entreprise peut se concentrer sur sa business», explique Johanne Berry, présidente de Télé-Ressources et ancienne présidente de la division québécoise de l'Association nationale des entreprises en recrutement et placement de personnel (ACSESS).

Comment trouver une bonne agence?

Chacun peut donc y trouver son compte. Mais comme le secteur des agences de placement n'est pas réglementé au Canada, le chercheur d'emploi doit choisir sa firme avec précaution.

Pour évaluer le sérieux d'une agence, Johanne Berry suggère de vérifier d'abord si elle est membre de l'ACSESS.

«Les membres doivent se conformer à un code de déontologie et ils doivent suivre la formation appropriée, notamment pour connaître toutes les lois auxquelles ils doivent se conformer, comme les normes du travail et la CSST, comme tout autre employeur.»

François Massicotte, qui vient de prendre la relève de Mme Berry à la tête de l'ACSESS au Québec, indique pour sa part que le chercheur d'emploi peut également avoir une bonne idée de la qualité de l'agence lorsqu'il se présente à ses bureaux.

«Il faut regarder le professionnalisme des gens de l'accueil. Les candidats doivent être rencontrés en entrevue, les informations du C.V. doivent être vérifiées et selon le poste recherché, les candidats peuvent être soumis à différents tests: en français, en anglais ou en informatique», indique celui qui est également président du Groupe SFP ressources humaines.

Selon son domaine d'activités, le chercheur d'emploi peut choisir une agence spécialisée ou une autre, plutôt généraliste.

«Et bien sûr, rien ne l'empêche d'envoyer son C.V. dans quelques agences. Il peut aussi continuer de chercher un emploi par lui-même», précise M. Massicotte.

On se méfie!

Dans chaque domaine d'activités, il y a toujours quelques pommes pourries qui font du tort à l'image de l'industrie. De quoi faut-il se méfier lorsqu'on cogne à la porte d'une agence?

D'abord, rappelons qu'une agence de placement ne doit pas exiger de frais d'adhésion. Cette pratique est d'ailleurs bannie par le code de déontologie de l'ACSESS.

«Les agences sont payées par les entreprises qui utilisent leurs services. Le candidat ou l'employé n'a rien à débourser», précise M. Massicotte.

Une autre pratique à dénoncer? Les agences qui obligent leurs employés à demeurer en poste chez le client jusqu'à la fin du mandat, sous peine de payer une pénalité.

«L'employé a toujours le choix de continuer ou non chez le client. S'il décide d'arrêter, l'agence a la responsabilité de lui trouver un remplaçant», ajoute-t-il.

L'ACSESS compte environ 375 membres à travers le Canada. Sur le site Internet de l'association (www.acsess.org), il est possible de chercher parmi les agences membres par secteur d'activité, par type de services et par ville.