En ce moment, la récession atteint le Québec et on en voit les effets. Les médias sont remplis de mauvaises nouvelles sur l'emploi au Québec. Licenciements par ici, mises à pied par là... Tout le monde espère que la crise sera de courte de durée. Mais en attendant, beaucoup de travailleurs tremblent dans leurs souliers. Et c'est normal... Que faire en période de récession?

Si vous avez toujours votre emploi: prenez rendez-vous avec votre patron. On ne vous suggère pas de lui lécher les bottes, mais il serait utile de prouver votre valeur, de démontrer votre compétence. Soyez proactif, engagé, motivé, mobilisé. En fait, pour paraphraser un célèbre président américain, «ne vous demandez pas ce que votre entreprise peut faire pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre entreprise».

 

Votre organisation éprouve peut-être des difficultés ou risque d'en avoir. Mais elle démontre son désir de conserver ses employés, ce qui est louable. Mais vous, que faites-vous pour l'aider? S'il y a un moment où chacun doit mettre l'épaule à la roue, c'est bien celui-là. Posez des questions pour connaître les nouvelles orientations de l'entreprise. S'il y a lieu, il faudra sans doute adapter votre manière de travailler en fonction des nouveaux objectifs d'affaires. Vous pouvez aussi analyser ou revoir certains processus ou façons de faire afin de les améliorer ou de diminuer les coûts, si vous en avez la possibilité. Ainsi, s'il y a des étapes ou des projets sans valeur ajoutée, tâchez de les éliminer ou proposez à votre supérieur de le faire. En ce qui concerne les coûts, soyez vigilant, ne perdez pas de vue le budget dont vous êtes responsable et tentez de réduire les dépenses.

Changer d'attitude

Dans ce contexte de crise, adoptez un comportement de collaboration sur le plan du travail. Aidez un collègue, coopérez avec les autres équipes. Surtout, ne rejetez pas du revers de la main les demandes de l'employeur concernant l'élimination des heures supplémentaires, le gel des salaires, l'utilisation ou l'anticipation des vacances.

C'est peut-être aussi le moment de démontrer un peu plus de polyvalence et de capacité à vous adapter au changement. Faites valoir votre savoir-faire, prenez des initiatives auprès de votre patron. En un mot, soyez proactif plutôt que passif. Demeurez motivé et impliquez-vous.

Si par malheur vous avez perdu votre emploi (licenciement, mise à pied), une fois la pilule avalée, commencez à chercher un nouveau gagne-pain. Mais ne vous précipitez pas sur la première offre venue! Vous devez tout de même prendre un temps d'arrêt pour accepter ce qui vient de se passer et penser à ce que vous désirez faire. Soyez à l'affût et, surtout, soyez prêt...

Étape indispensable: votre plan d'action. Vérifiez d'abord si votre ancien employeur offre un programme d'aide à la recherche d'un emploi. Mettez votre curriculum vitae à jour en insistant sur vos compétences, vos forces, vos responsabilités, vos réussites. Activez votre réseau, ce qui inclut non seulement vos relations d'affaires, mais aussi votre famille, vos amis. C'est souvent grâce à son réseau qu'on déniche un nouveau job.

Ciblez des entreprises où vous aimeriez travailler et faites-en une liste. Visitez les salons d'emploi, inscrivez votre curriculum vitae sur des babillards d'emploi.

Pendant ce temps, notez les aspects de votre ancien travail que vous voulez retrouver dans un nouvel emploi. Identifiez ce que vous recherchez à cette étape-ci de votre carrière.

Bref, soyez prêt à passer une entrevue de sélection.

Finalement, avant d'accepter une offre d'emploi, n'oubliez pas de vérifier d'abord si l'organisation correspond à vos valeurs, à vos besoins. Sans quoi, vous n'y resterez pas ou vous y serez malheureux!

Florent Francoeur, CRHA, est président-directeur général de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Dès lundi, vous retrouverez le texte de cet article dans le Portail de l'Ordre: www.portailrh.org