L'emploi et les jeunes. On en parle beaucoup mais sait-on vraiment de quoi on parle? Présente, la semaine dernière, au déjeuner-conférence organisé par le Conseil régional des partenaires du marché du travail du centre-du-Québec, Janik Ouimet, de place aux jeunes Bécancour-Nicolet-Yamaska, a donné quelques trucs aux employeurs visant à leur permettre de faciliter l'embauche de jeunes recrues qualifiées. Auparavant, a rappelé Mme Ouimet, quand un jeune se présentait devant un employeur pour postuler un emploi, il se faisait demander pourquoi il voulait travailler pour son entreprise.

Selon elle, les rôles sont maintenant inversés. Étant donné la qualification en plus grand nombre des jeunes, et les emplois de plus en plus nombreux disponibles pour la main-d'oeuvre qualifiée, c'est plutôt le jeune diplômé qui demande au patron de lui donner de bonnes raisons pour lesquelles il devrait aller travailler pour son entreprise. «les jeunes recherchent un milieu de travail dynamique. Il est important pour eux d'avoir une motivation au travail. Pour eux, un emploi, c'est plus qu'un salaire, c'est un milieu de vie. Les jeunes savent ce qu'ils valent et ce qu'ils veulent, mais ils ne savent pas nécessairement où ils s'en vont», constate Mme Ouimet. Ils recherchent un bon accueil et sont désireux d'avoir un sentiment d'appartenance envers l'entreprise. Une qualité de vie avant tout et ce, dans toutes les sphères. C'est ce qu'ils désirent. Ils ont un besoin de défis, un besoin d'accomplissement et de reconnaissance de la part de l'employeur. Ils veulent sentir qu'ils font la différence dans une entreprise. N'être pas juste un employé parmi tant d'autres. Les jeunes, a ajouté Mme Ouimet, veulent être impliqués dans le processus et ont besoin d'avoir une relation de confiance et horizontale. Quand ils apportent des suggestions ou des solutions pour améliorer un processus, ils aiment que ça remonte vers le haut et qu'on en tienne compte au niveau de la direction. Eh oui, les temps ont changé! Avant elle, Richard Lampron, un ingénieur chimiste qui a fondé la firme de génie-conseil Opti-conseil en 1989, a parlé avec passion de son entreprise de Bécancour (secteur Gentilly) qui est axée sur l'optimisation de procédés thermiques industriels et qui emploie plusieurs jeunes qualifiés. Passée récemment de dix à 15 employés, cette entreprise a développé une expertise pointue en études de faisabilité, audits énergétiques et analyses de procédés industriels.

Opti-conseil se démarque aussi par son design tridimentionnel auquel elle applique une valeur ajoutée. «nous faisons de la très haute technologie», a indiqué M. Lampron qui a appris à composer avec la génération y. Deux autres entreprises découlent d'opti-conseil: SIMEE (services d'implantation de mesures d'économie d'énergie) et ingénimation, soit le multimédia au service de l'ingénierie. Pour François Girard, conseiller aux entreprises du centre local d'emploi (CLE) de Bécancour, les déjeuners-conférences organisés par Emploi-Québec et le centre régional des partenaires sont là surtout pour apporter de l'information aux employeurs et leur permettre de partager entre eux des trucs pratiques qu'ils pourront mettre en application dans leur entreprise, le tout sans prétention.