Bien souvent, lorsqu'un employeur doit trouver quelqu'un pour remplacer un employé parti en congé parental, il se tourne vers de jeunes candidats. En sortant de l'université, plusieurs n'hésitent pas à mettre les pieds dans une entreprise intéressante, ne serait-ce que pour quelques mois. C'est d'ailleurs une belle occasion de faire ses preuves.

Le Québec vit, depuis quelques années, un petit baby-boom. En 2007, la province a enregistré 84 300 naissances. C'est une hausse d'environ 3% par rapport à 2006, année au cours de laquelle le Québec a connu la plus forte augmentation de naissance depuis 1909, avec 8%.

Cette augmentation du taux de natalité est due en partie à l'instauration du nouveau Régime québécois d'assurance parentale (RQAP). Les nouveaux parents sont donc nombreux, ce qui fait beaucoup des postes temporaires à combler en entreprise!

Des congés pour travailler

Marie est heureuse de voir tant de personnes faire des bébés! C'est en fait ce qui lui a permis de décrocher un poste important en communication dans une grande institution financière.

«Je venais de terminer ma maîtrise en marketing et j'étais à la recherche d'un emploi. J'ai vu ce contrat de 14 mois affiché et je me suis dit que je n'avais rien à perdre, surtout que c'était en plein le type d'emploi que je cherchais.»

Elle a postulé même si l'offre d'emploi spécifiait que la personne recherchée devait avoir de l'expérience dans un poste similaire. À son grand bonheur, sa candidature a été retenue.

Michel Pauzé, à la tête de l'entreprise de chasseurs de talents Michel Pauzé et Associés, se fait souvent demander par des employeurs de dénicher de bons candidats pour remplacer une personne en congé parental.

«Ce n'est pas facile de recruter des candidats très expérimentés pour remplacer un congé de maternité, parce qu'en théorie le poste est temporaire.» En théorie, dit-il, parce qu'il arrive toutefois que les choses se déroulent autrement.

Saisir l'occasion

Lorsque Marie a commencé à travailler auprès de l'institution financière, elle avait comme objectif ultime de se faire offrir un poste à la fin de son contrat.

«J'étais très motivée et très contente d'avoir la chance de faire mes preuves auprès de l'entreprise. Je me rassurais aussi en me disant qu'au pire, cette expérience de travail paraîtrait très bien sur son curriculum vitae si j'avais à me trouver un autre emploi par la suite.»

Elle n'a pas eu à le faire. Ses patrons ont tellement été satisfaits de son travail qu'ils lui ont offert un poste à la fin de son contrat.

«C'est évident que remplacer quelqu'un en congé de maternité pour six mois ou un an, c'est une très belle occasion pour se faire valoir. Lorsque les patrons sont satisfaits du nouvel employé, s'ils en ont les moyens, ils peuvent décider de le garde», affirme M. Pauzé. Il faut toutefois adopter la bonne attitude avec son employeur.

«Le marché du travail demeure très compétitif et il faut faire davantage que seulement son travail, croit M. Pauzé. Il faut se dépasser, avoir une attitude d'ouverture, s'impliquer dans l'entreprise et dire qu'on est heureux d'y travailler. La pire attitude à avoir, c'est de ne pas trop se donner en se disant qu'on est là juste pour quelques mois. Si on se dit ça, c'est clair que ce sera le cas!»

Toutefois, alors que le mot récession est sur toutes les lèvres, bien des jeunes sont sceptiques quant à leur chance de se faire embaucher par l'entreprise dans laquelle ils remplacent un employé parti en congé parental.

«C'est certain que la crise influence les décisions des employeurs, remarque M. Pauzé. Certains choisissent même de ne pas remplacer la personne qui part pour quelques mois. Il faudra voir ce que l'avenir nous réserve, mais actuellement, d'après ce que je vois, il y a tout de même encore un bon volume d'embauche au Québec.»

CONSEILS

1. S'assurer, dès le départ, que l'employeur a des attentes réalistes à son égard.

2. Toujours faire bonne figure auprès de son employeur.

3. Développer de bonnes relations avec ses collègues.

4. Faire davantage que le minimum exigé.

5. Exprimer son appréciation envers l'entreprise.