En raison de ses difficultés d'approvisionnement, la Société québécoise du cannabis (SQDC) a décidé de diminuer les heures d'ouverture de ses 12 succursales.

Cette décision doit permettre de servir les clients de façon « plus efficace », évitera à la clientèle de se déplacer inutilement, améliorera « l'efficacité opérationnelle » ainsi que l'expérience client, fait valoir la société d'État.

Dès la semaine prochaine, les commerces seront ouverts du jeudi au dimanche seulement. Les heures d'ouverture initialement prévue (jeudi et vendredi de 10 h à 21 h, samedi et dimanche de 10 h à 17 h) seront toutefois maintenues.

« Les succursales seront donc fermées les lundis, mardis et mercredis, et ce, jusqu'à ce que la disponibilité des produits se soit stabilisée », a précisé la SQDC dans un communiqué. Cela ne provoquera aucune mise à pied. Les horaires de travail seront toutefois modifiés.

Évidemment, les « défis de production rencontrés par les producteurs demeurent », rappelle-t-on, de sorte qu'il faut encore prévoir des ruptures de stock pendant un certain moment. La SQDC ajoute que les producteurs « ont un travail colossal à faire pour respecter leurs engagements » d'approvisionnement.

Quant au site SQDC.CA, il demeure opérationnel et une trentaine de produits demeurent disponibles. Les délais de livraison sont de 2 à 5 jours.

Legault « surpris » par la rupture de stock

Le premier ministre François Legault s'est dit « surpris » de voir la SQDC se retrouver déjà en rupture de stock. Malgré ces difficultés d'approvisionnement du réseau public, pas question de confier la gestion de la drogue au privé.

Le gouvernement tentera d'élucider pourquoi les tablettes de la nouvelle société d'État se trouvent si rapidement dégarnies. Il juge néanmoins important que la gestion du cannabis demeure publique, notamment pour des raisons de santé. « Il n'a jamais été question de donner cela au privé », a assuré le premier ministre.

François Legault a réitéré son intention de limiter la consommation de cannabis dans les lieux publics. Le premier ministre a dit être conscient que cette décision pourrait empêcher les locataires - nombreux à Montréal - de consommer. Il se dit prêt à trouver un endroit où la consommation serait permise.

« Ma préoccupation, c'est qu'il m'y ait pas d'enfant qui ait de fumée secondaire de cannabis », a dit M. Legault.

Il a indiqué que le cannabis représente des risques importants sur la santé des jeunes jusqu'à 25 ans. Il a ajouté que « bien avant les revenus du gouvernement ou s'attaquer au crime organisé » il veut éviter de banaliser la consommation de cannabis.

- Avec Pierre-André Normandin