Le détaillant québécois Aldo s'est accidentellement retrouvé mêlé à l'actuelle querelle commerciale canado-américaine, lundi, en étant associé, à tort, à la marque Trump de l'actuel président des États-Unis.

Le nom de l'entreprise fondée en 1972 s'est temporairement retrouvé sur une liste d'une chronique du magazine Macleans qui explique aux consommateurs canadiens de quelle façon ils peuvent boycotter Donald Trump en identifiant notamment des détaillants qui vendent des produits de sa marque bien connue.

Aldo s'est rapidement tournée vers les réseaux sociaux pour préciser que l'entreprise ne vendait «aucun produit provenant des entreprises Trump».

Lundi avant-midi, Macleans avait signifié son erreur et retiré le nom du détaillant québécois de sa liste, sur laquelle figurent également les noms de la Compagnie de la Baie d'Hudson, Walmart, Saks Off 5th ainsi que Macy's.

Pour manifester son opposition à M. Trump, le texte suggère aux consommateurs de boycotter les entreprises identifiées, de les interpeller directement ou par l'entremise des réseaux sociaux ainsi que de partager la liste publiée afin de sensibiliser les autres.

Samedi, M. Trump avait désavoué le communiqué final du sommet du G7 - chose qu'il a faite en se livrant à une charge personnelle sans précédent contre le premier ministre Justin Trudeau.

Le ton a particulièrement monté entre Ottawa et Washington depuis la fin mai, puisque le Canada, le Mexique et l'Union européenne ne sont plus exemptés des droits tarifaires de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium.

Il y a quatre ans, Aldo avait annoncé un investissement de 360 millions de dollars dans son siège social, situé dans l'arrondissement montréalais de Saint-Laurent, afin d'embaucher 400 personnes d'ici 2019.

L'État québécois avait contribué au projet à hauteur de 52 millions, soit par l'entremise d'un prêt de 40 millions, une subvention de 10 millions ainsi qu'une autre de 2 millions destinée à la formation de la main-d'oeuvre.