Le président et directeur général de La Maison Simons, Peter Simons, joint sa voix à Québec solidaire en appuyant un projet de loi pour encadrer le commerce électronique et imposer les lois fiscales québécoises aux entreprises étrangères qui font affaire en ligne dans la province.

«Je pense que c'est un enjeu assez important qu'il faut mettre derrière la partisanerie», a dit celui qui se décrit comme un «agnostique politique» - c'est-à-dire sans affiliation partisane.

«Il ne faudrait pas laisser ça arriver au point où il y aurait une érosion de l'assiette fiscale qui compromettrait notre habileté à avoir des projets. (...) En tant qu'entrepreneur, vous ne pouvez pas me demander de compétitionner les grands de l'industrie mondiale [en étant désavantagé]», a-t-il ajouté, affirmant qu'il supportait par exemple de meilleurs services publics aux aînés ou le salaire minimum à 15$, mais qu'il fallait assurer que l'État maintienne ses revenus fiscaux pour ce faire.

Le député de Mercier pour Québec solidaire, Amir Khadir, estime qu'il y a un «consensus social» au Québec sur cette question, citant pour preuve qu'il était accompagné mercredi lors de la présentation de son projet de loi de Peter Simons, du président-directeur général du Conseil québécois du commerce de détail, Léopold Turgeon, ainsi que de la professeure en fiscalité à l'Université de Sherbrooke Marwah Rizqy.

«Notre projet de loi vise à modifier nos lois afin que le commerce de détail qui se déroule sur notre territoire et le commerce électronique (...) puissent vivre ensemble sans disparité, sans injustice, sans l'inégalité qui fait en sorte qu'aujourd'hui, les grands joueurs comme Amazon et les Netflix de ce monde ne respectent pas les mêmes règles [que] nos commerçants locaux», a dit M. Khadir.