Le contrôleur de Sears Canada a prévenu mardi que le détaillant disposait de moins en moins de fonds et que le temps pourrait venir à manquer pour conclure une entente raisonnable avec le groupe d'acheteur dirigé par son ex-président exécutif, Brandon Stranzl.

Dans son troisième rapport à la Cour supérieure de l'Ontario, le contrôleur nommé par la cour a indiqué que Sears Canada perdait de l'argent sur une base hebdomadaire, mais que ses liquidités lui permettraient de financer ses activités jusqu'au 7 novembre - à condition d'obtenir la permission de le faire.

Le contrôleur a expliqué que la proposition initiale du groupe de M. Stranzl de racheter l'entreprise en exploitation offrirait aux créanciers non garantis moins d'argent que si les actifs de Sears Canada étaient vendus à la pièce et que ses stocks étaient liquidés.

Selon le rapport, daté du 2 octobre, un avocat du groupe de M. Stranzl a indiqué qu'une proposition révisée serait soumise.

En outre le document fait valoir qu'une prolongation de la protection de la cour jusqu'au 7 novembre permettrait à Sears Canada d'avoir plus de temps pour s'orienter dans ses décisions.

La protection actuelle de la cour doit prendre fin mercredi.

«La proposition du groupe Stranzl, telle que présentée actuellement, n'est peut-être pas réalisable à l'intérieur de l'échéancier actuel et des liquidités disponibles», calcule le rapport.

Le contrôleur appuie la demande de l'entreprise d'obtenir la permission de vendre certains actifs - notamment la franchise de la chaîne Corbeil, les activités de Transport SLH et la marque d'électroménagers Viking.

«Les transactions pour lesquelles (Sears Canada) demande une approbation en ce moment sont les meilleures offres obtenues pour les actifs concernés. Le contrôleur appuie la requête des demandeurs pour l'approbation de ces transactions», affirme le rapport.

Sears Canada ne demande pas encore la permission pour commencer une deuxième ronde de liquidations de stocks dans ses magasins, tel qu'annoncé la semaine dernière. Mais le contrôleur, dans son rapport, ajoute qu'il s'attend à ce que l'entreprise soit de passage devant la cour «dans les jours à venir» si une transaction de «société en exploitation» ne pouvait plus avoir lieu.

«Le contrôleur, les demandeurs et leurs conseillers sont au courant du fait que les ventes de liquidations dans l'industrie du détail génèrent de meilleurs résultats si elles sont complétées avant et pendant la période menant à la saison des Fêtes de décembre, ce qui a aussi un impact sur la reprise des parties prenantes», affirme le rapport.