Couche-Tard n'abandonne pas son idée, même si, selon des informations obtenues par La Presse, Québec n'a pas l'intention de permettre aux réseaux de dépanneurs et de pharmacies de vendre du cannabis récréatif.

«Il est prématuré de nous exclure d'emblée, dit Alain Bouchard, le grand patron de Couche-Tard. Il faut d'abord nous écouter. Et nous voulons écouter le gouvernement. Ensuite, nous pourrons collaborer et nous adapter.»

Le fondateur d'une des plus grandes entreprises au pays trouve dommage de voir qu'on «banalise» ses magasins d'accommodation.

«Il y a 25 ou 30 ans, le dépanneur n'était pas un commerce très respecté, dit-il. Mais nous avons passé cette époque, surtout Couche-Tard.»

M. Bouchard souligne que les ventes de produits contrôlés, comme la bière et le tabac, se font de façon très sécuritaire dans ses magasins.

De plus, l'entreprise se conforme aux règles les plus sévères, de même qu'aux exigences des inspecteurs.

«Personne n'est parfait, mais nous performons au-dessus des indices, dit-il. Nous avons même un centre de formation pour que les employés vendent selon les règles.»

Couche-Tard souhaite être un des joueurs du réseau de détaillants de cannabis récréatif. «Nous sommes une entreprise privée, sérieuse et bien structurée, dit-il. On sera en mesure de s'ajuster au système de contrôle mis en place par le gouvernement et de garantir la vente sécuritaire du cannabis.»

Il souligne que le réseau de Couche-Tard est bien organisé. «Nous sommes les mieux placés pour vendre et pour contrôler, dit-il. Ce serait une erreur de commencer avec de nouvelles entreprises qui n'ont pas d'expertise dans la vente de produits contrôlés et qui devront former de nouveaux employés. Cela entraînera des coûts qui augmenteront les prix et encouragera la vente illégale.»