Des investisseurs exhortent la Compagnie de la Baie d'Hudson à obtenir davantage de valeur de la part de ses actifs immobiliers, même si cela doit entraîner la fermeture de magasins, incluant certains emplacements considérés comme les «joyaux de (sa) couronne».

Dans une lettre destinée au conseil d'administration du détaillant, la firme Land & Buildings Investment Management de Stamford, au Connecticut, fait valoir qu'à lui seul, le magasin de HBC Sask Fifth Avenue, à Manhattan, vaut davantage que l'entreprise dans son ensemble au cours actuel de son action.

Le magasin phare de Saks vaudrait environ 16 $ par action, après la dette, alors que l'action de HBC ne valait que 8,88 $ à la valeur de clôture des marchés vendredi.

Selon Land & Buildings, plusieurs options d'offrent à la direction de la Compagnie de la Baie d'Hudson, incluant une privatisation ou le redéveloppement de propriétés au Canada, en Europe et aux États-Unis.

La firme recommande en outre à HBC d'abandonner toute tentative de racheter de nouvelles bannières de détail, comme Neiman Marcus ou Macy's.

En début d'après-midi lundi, l'action de HBC grimpait de 1,14 $, soit 12,8 pour cent, pour se négocier à 10,02 $ à la Bourse de Toronto.

HBC, établie à Toronto, a indiqué qu'elle étudiait la lettre de Land & Buildings et qu'elle y répondrait plus tard.

Land & Buildings Investment Management affirme détenir une participation d'environ 4,3 pour cent dans HBC. Elle précise que les dirigeants du secteur de l'immobilier ont une haute estime de Richard Baker, le magnat de l'immobilier qui occupe le poste de président de HBC et un de ses principaux investisseurs.

Malgré tout, ajoute la missive, certains doutes persistent, «si ce n'est que parce que, depuis (l'arrivée en poste de M. Baker), l'action de la Compagnie de la Baie d'Hudson est passée d'un sommet de près de 30 $ au cours actuel de 8,88 $».

«La Baie d'Hudson est une entreprise immobilière, point final. S'il existe une meilleure façon, plus intelligente, d'utiliser un ou n'importe lequel de ses emplacements, des magasins devraient être fermés et redéveloppés pour viser leur utilisation optimale.»