La vente de Rona au géant américain Lowe's est revenue hanter le gouvernement Couillard, jeudi, lorsqu'un sondage a révélé que de nombreux fournisseurs québécois de produits de quincaillerie avaient souffert de la transaction.

L'enquête, commanditée par l'Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), révèle que 10 % des fournisseurs de Rona ont observé une baisse de leurs ventes de plus de 20 % après la transaction. Et 19 % ont observé une baisse de 6 à 10 %.

Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a accusé le gouvernement Couillard d'avoir « affaibli » l'économie québécoise lorsqu'il a autorisé la supertransaction.

« Le Parti libéral a défendu la vente de ce fleuron québécois, de ce siège social stratégique, en disant qu'il n'y aurait pas d'impact négatif sur les fournisseurs », a dénoncé M. Lisée.

« IL FAUT VRAIMENT ÊTRE DÉCONNECTÉ »

Le député de la Coalition avenir Québec Éric Lefebvre en a remis une couche.

« Il faut vraiment être déconnecté pour penser que la vente de Rona à Lowe's, une entreprise américaine qui avait déjà des milliers de fournisseurs, allait profiter aux fournisseurs québécois », a-t-il dénoncé.

Mais selon la ministre de l'Économie, Dominique Anglade, le sondage de l'AQMAT n'est « pas sérieux ». Elle a souligné que seulement 33 répondants avaient participé à l'enquête, alors que Rona comptait 1500 fournisseurs.

« Tout n'est pas parfait, mais ce que dépeint l'opposition est inexact », a déclaré Mme Anglade.

Photo Martin Tremblay, Archives La Presse

L'enquête, commanditée par l'Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), révèle que 10 % des fournisseurs de Rona ont observé une baisse de leurs ventes de plus de 20 % après la transaction. Et 19 % ont observé une baisse de 6 à 10 %.