Un événement de dernière minute alors que votre garde-robe se trouve entièrement chez le nettoyeur ? L'application (iOS) de Frank + Oak permet désormais aux résidants de Montréal, Toronto et Vancouver de recevoir une commande en deux heures. Et ce, pour qui la passe avant 16 h.

Le détaillant en ligne de vêtements, chaussures et produits assurera des livraisons à vélo ou avec des entreprises de livraison locales. Même l'hiver ! « Notre ancienne application était moins flexible, admet Ethan Song, cofondateur et PDG de Frank + Oak. Ç'a exigé beaucoup de travail tant en développement qu'en logistique. »

Un tel service coûtera de 3 $ à 6 $, selon qu'on soit un membre « régulier » ou privilégié de l'entreprise.

Frank + Oak embrasse ainsi de plus en plus l'immédiateté et la flexibilité, telles des Foodora et Uber, « qui vont vraiment changer la façon dont on fonctionne », résume Ethan Song. Parallèlement, l'entreprise continue de bouger elle-même rapidement. « Car tout se passe plus vite, lance le PDG. La compétition est internationale. Où les gens voient des inquiétudes, nous voyons des opportunités. On réagit rapidement, grâce à l'agilité du web et à l'innovation. »

Frank + Oak rappelle que, de 2013 à 2015, elle a connu une hausse des ventes de 87 %. « En 2016, la croissance sera plus élevée », affirme Ethan Song. Grâce à la présence électronique de Frank + Oak, depuis mars, dans 40 pays. Ensuite, grâce à l'ajout de boutiques physiques, dont une de 3400 pieds carrés au Carrefour Laval, qui ouvrira ses portes samedi.

L'entreprise réussira-t-elle à préserver son essence et son esprit du quartier montréalais Mile End ? « Le coeur va être préservé, répond Ethan Song. Nous sommes une marque très entrepreneuriale qui intéresse des clients qui le sont. Ils comprennent que nous fassions de telles choses. »

Comme dans la boutique du Mile End, on y trouve un café et des stylistes. Et des événements y seront organisés.

L'entreprise voit le Carrefour Laval comme un vecteur de croissance important. « Le Mile End demeure l'essence de la marque, dit Ethan Song. On ne cherche pas à être dans tous les centres commerciaux. Mais un tel trafic va renforcer la marque et nous rendre plus visibles. Aussi, Frank + Oak n'a jamais été une boutique, mais une marque. On n'a pas changé. Je le vois comme un groupe de musique. Contrairement à leurs débuts, des Arcade Fire et Radiohead ont aujourd'hui des millions de fans, et ils ne se sont pas dénaturés. »

Frank + Oak annonce ainsi l'ouverture de nouvelles boutiques (une deuxième à Toronto bientôt) alors que de nombreux détaillants remettent en question le nombre de points de contact et les pieds carrés nécessaires pour être rentables. « On va avoir besoin de moins de boutiques physiques à l'avenir, admet Ethan Song. En avons-nous vraiment besoin nous-mêmes ? Je ne crois pas. Mais comme on veut mettre de l'avant notre esprit communautaire et notre service, ça avait beaucoup de sens d'en avoir. »