Les détaillants d'articles de bureau Staples et Office Depot ont annoncé mardi soir qu'ils renonçaient à leur fusion annoncée il y a plus d'un an, après qu'un juge eut approuvé les objections soulevées par les autorités américaines de la concurrence.

«Nous sommes extrêmement déçus que la justice ait validé la demande de la Commission fédérale du commerce (FTC) (visant à bloquer l'opération), bien qu'elle n'ait pas défini le marché correctement et n'ait pas apporté la preuve de ses arguments», a commenté le PDG de Staples, Ron Sargent, cité dans un communiqué.

Il a ajouté qu'à ce stade, «il est dans l'intérêt supérieur de nos actionnaires, clients et partenaires de renoncer à faire appel, de mettre fin à l'accord de fusion et de nous concentrer sur notre projet stratégique visant à apporter de la valeur aux actionnaires», a ajouté M. Sargent.

Staples va devoir verser à Office Depot 250 millions de dollars d'indemnité de rupture. Le groupe a également annoncé le lancement d'une initiative visant à économiser 300 millions de dollars par an d'ici à la fin 2018. Elle prévoit notamment la fermeture de 50 magasins supplémentaires, après en avoir déjà supprimé 300 depuis 2011.

Le rachat d'Office Depot par Staples, annoncé en février 2015, était censé donner naissance à un mastodonte générant un chiffre d'affaires annuel d'environ 39 milliards de dollars.