En toute discrétion, l'importateur de fruits et légumes Courchesne Larose s'est porté acquéreur de la moitié de Dandrea Produce, de Vineland, au New Jersey, pour plus de 10 millions.

Pour l'acquéreur, il s'agit d'une première acquisition hors Québec, indique Denis Pageau, vice-président au développement des affaires, dans un entretien. La transaction s'est finalisée en septembre.

«D'avoir un partenaire comme lui nous permet d'exporter des produits du Québec au moment des récoltes, explique M. Pageau. Mais le but premier de la transaction, c'est d'aller vers d'autres marchés comme le nord-est des États-Unis pour assurer la croissance de l'entreprise.»

Le vice-président n'a pas voulu dire si Courchesne Larose détenait des droits de première offre ou de premier refus sur les 50% restants.

Créée en 1917 par Frank Dandrea, l'entreprise familiale se présente comme un cultivateur-distributeur sur son site web. Située à 70 kilomètres de Philadelphie, Dandrea (150 employés) est dirigée par Peter Dandrea, membre de la troisième génération des Dandrea.

Le producteur possède aussi une ferme au Honduras où il fait pousser des concombres, des aubergines et des courges. Les produits périssables sont livrés par bateau au port de Wilmington, au Delaware. Depuis 2009, la famille Dandrea s'est diversifiée dans l'importation de vins chiliens et espagnols.

De son côté, Courchesne Larose compte 400 employés, dont 150 à son siège social boulevard des Sciences, à Anjou, où il est installé depuis 2011. Créé en 1918, l'importateur approvisionne les supermarchés et les fruiteries en produits frais. Il s'occupe aussi du mûrissement des bananes pour Costco dans une chambre spécialement aménagée à cette fin.

Mises ensemble, les deux entités ont des ventes annuelles de 600 millions.

Agrandissement imminent

Par ailleurs, Courchesne Larose planche sur un agrandissement à son siège social d'Anjou. Il a acheté de Di Lillo Construction un terrain de 150 000 pieds carrés adjacent à son terrain d'un demi-million de pieds carrés.

«On est beaucoup dans le vrac pour le moment. Or, de plus en plus, nos clients nous demandent d'avoir des produits dans différents contenants. On a l'occasion de faire un agrandissement dédié à l'emballage. Si tout va bien, on commencerait peut-être au printemps. Mais on a des choses à régler au préalable», dit M. Pageau.