L'enseigne américaine de produits électroniques RadioShack a annoncé jeudi son dépôt de bilan et un accord avec un fonds d'investissement pour céder plus de la moitié de ses magasins en Amérique du Nord.

Le groupe a demandé à être protégé par le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, a-t-il précisé dans un communiqué. C'est un tribunal du Delaware qui doit se prononcer sur cette requête.

Le chapitre 11 est un dispositif qui protège une entreprise en difficulté financière de ses créanciers et lui donne du temps pour restructurer sa dette sous le contrôle d'un tribunal.

Selon l'accord signé avec le fonds d'investissement new-yorkais Standard General, RadioShack va lui céder 2400 de ses 4000 magasins en Amérique du Nord (États-Unis et Mexique). Ce dernier en vendra ensuite 1750 au troisième opérateur téléphonique américain Sprint. Les détails financiers de la transaction ne sont pas dévoilés.

Le groupe, qui précise que ses opérations asiatiques et mexicaines ne sont pas concernées par la faillite, souligne qu'il a demandé l'aval de la justice pour fermer les magasins non concernés par l'accord.

RadioShack, un groupe créé en 1921 à Boston, est pour l'essentiel implanté aux États-Unis. Ses magasins vieillissants écoulent des produits électroniques grand public, allant des téléphones intelligents aux piles, en passant par des tablettes, écouteurs et autres gadgets.

Sa faillite est la conséquence de l'effondrement des ventes face à l'arrivée des mastodontes du commerce en ligne comme Amazon, ou de la grande distribution (Wal-Mart, Costco, Best Buy...).

Mardi, l'opérateur boursier NYSE (New York Stock Exchange) avait suspendu le titre RadioShack de sa plateforme d'échanges.