Le fabricant d'équipement et de vêtements de sport Bauer, qui a changé son nom cette semaine, a touché un nouveau sommet historique sur les marchés au cours de sa toute première séance à la Bourse de New York, hier.

Le titre de l'entreprise désormais appelée Performance Sports Group s'est rapidement apprécié de 10% à l'ouverture des marchés pour clôturer à 17,75$, en hausse de 4,41%, à la Bourse de Toronto. Le symbole boursier, qui est le même à Toronto et à New York, a été changé de BAU à PSG.

Bauer avait fait son entrée à la Bourse de Toronto il y a trois ans. Le titre a triplé de valeur depuis ce temps.

Achat d'Easton



Le nouveau nom adopté cette semaine vise à mieux refléter les activités actuelles et futures de l'entreprise. En février dernier, l'entreprise a annoncé l'acquisition des activités de baseball et de balle-molle d'Easton. Cette transaction transformatrice a été évaluée à près de 330 millions.

L'inscription à la Bourse de New York s'est réalisée en même temps qu'une émission d'actions supplémentaires d'une valeur de 110 millions de dollars. Les analystes s'attendaient à ce que l'entreprise se refinance de cette façon pour abaisser son niveau d'endettement depuis l'annonce de l'achat des activités d'Easton.

Pour Sabahat Khan, analyste chez RBC, l'entrée à la Bourse de New York représente une étape importante dans l'évolution de l'entreprise. «L'entreprise prend ainsi de la maturité à titre d'entreprise publique.»

L'arrivée à la Bourse de New York n'a toutefois rien de surprenant. «C'était bien connu que les dirigeants souhaitaient élargir le nombre d'actionnaires américains», commente Trevor Johnson, de la Financière Banque Nationale.

Bauer a été fondée par des membres de la famille du même nom dans les années 20 à Kitchener, en Ontario. Le siège social a été déménagé aux États-Unis en 1994. L'entreprise a appartenu à Nike pendant une dizaine d'années jusqu'à sa vente, en 2008, à la firme d'investissement Kohlberg&Co. Trois ans plus tard, Bauer entrait à la Bourse de Toronto.

Le titre est recommandé par huit des dix analystes qui s'y intéressent. Les deux autres suggèrent de le «conserver».

L'entreprise compte une centaine d'employés au Québec, dans les Laurentides, où est concentrée une importante portion de ses activités de recherche et développement. Pour mieux répondre à ses besoins, la direction a annoncé l'hiver dernier qu'elle allait transférer ses employés de Saint-Jérôme dans de nouvelles installations à la «fine pointe de la technologie» à Blainville.