Le numéro un mondial de la distribution Wal-Mart a annoncé vendredi dans un communiqué qu'il allait changer de patron en Asie, où il est confronté à des scandales et a été forcé de revoir à la baisse ses ambitions.

Scott Price, un ancien de DHL et de Coca-Cola, avait rejoint le groupe de distribution américain en 2009. Il n'avait pas caché sa frustration quand Wal-Mart avait dû renoncer l'an dernier à ses ambitions de se développer en Inde.

En Chine, Wal-Mart est confronté à des soupçons de corruption et à un scandale sanitaire. Début janvier, le distributeur a rappelé des lots de viande d'âne dans lesquels il disait avoir détecté des traces d'ADN d'autres animaux.

Scott Price va devenir vice-président responsable de la stratégie de développement à l'international, de l'immobilier et des fusions-acquisitions. Il sera basé au siège à Bentonvile dans l'Arkansas (sud).

Il sera remplacé par Greg Foran, l'actuel responsable des opérations de Wal-Mart en Chine, qui seront désormais dirigées par Sean Clarke, son numéro 2.

M. Foran est entré chez Wal-Mart en 2011 et avait été placé à la tête des opérations chinoises un an plus tard. Il a fait toute sa carrière au sein des magasins sud-africains Woolworth's en Nouvelle-Zélande et en Australie.

Ces changements seront effectifs le 1er juin.

Wal-Mart explique que le départ de Scott Price de la présidence de la région Asie est une «promotion».

«Ces promotions nous permettent de puiser dans les talents extraordinaires de notre entreprise (...) et d'assurer la continuité du leadership en Chine et dans la région», est-il justifié dans le communiqué.

Confronté à des obstacles réglementaires en Inde, pays sur lequel il fondait beaucoup d'espoirs, le numéro un mondial de la distribution a profité de la fin de son alliance en octobre 2013 avec le conglomérat indien Bharti pour modifier sa stratégie en Asie. Il a fermé dans la foulée des magasins en Chine et au Brésil.

Le groupe américain avait pénétré le marché indien en 2007. À cause de la loi locale qui interdit l'ouverture de la distribution à des groupes étrangers, il y était simplement grossiste, mais espérait ouvrir ses premiers hypermarchés en 2015 après des promesses du gouvernement d'assouplir la réglementation. Mais les actes n'ont pas suivi.