Canadian Tire souhaite augmenter ses achats auprès des fournisseurs québécois en organisant deux journées de «speed dating» à Toronto. Le détaillant constate que les entreprises du Québec osent peu cogner à sa porte pour vanter les mérites de leurs produits.

Depuis hier et jusqu'à ce soir, les acheteurs de Canadian Tire verront défiler devant eux 67 fournisseurs québécois. Et de «100 à 150 produits». Les présentations se font devant quelques personnes, dont au moins deux francophones. Pour 2 ou 3 produits, le temps alloué est de 30 minutes.

«Notre objectif est de trouver des produits qui vont résonner au Québec. Des produits de qualité, à bon prix, pour qu'on les vende au Québec et dans tout notre réseau [490 magasins au pays]», résume Jean Parisien, vice-président, région du Québec, de Canadian Tire, joint à Toronto. Les entreprises ayant une capacité de production réduite peuvent fournir seulement une partie des magasins.

L'an dernier, Canadian Tire avait organisé un premier événement du genre, mais de plus petite envergure, à Laval. Le détaillant avait seulement tenté de trouver des produits pour son rayon de l'automobile. Le nombre de fournisseurs n'avait pas été à la hauteur des attentes. De 10 à 15 produits ont été retenus.

Cette année, l'exercice se fait à Toronto «parce que c'est là que travaillent les acheteurs». Toutes les catégories de produits sont les bienvenues. «Les Québécois sont contents parce qu'ils savent que les gens qui prennent les décisions sont là», affirme Jean Parisien.

Le dirigeant ne sait pas pourquoi les entreprises du Québec vont moins vendre leur salade à Toronto que celles des autres provinces. Mais chose certaine, la «timidité» est assez évidente pour que Canadian Tire prenne les devants.

Pour le moment, le détaillant compte 800 fournisseurs québécois qui lui vendent «quelques milliers» de produits. Un magasin moyen compte 20 000 produits.