Le numéro un mondial de l'ameublement, le suédois Ikea, a indiqué mardi avoir abandonné son objectif de doubler ses ventes entre l'exercice 2012-2013 et l'année 2020.

«Notre objectif s'est montré jusqu'ici trop agressif. Les ventes ne se sont pas développées aussi vite que l'on pensait», a déclaré Göran Grosskopf, le président d'Ingka Holding, la structure qui chapeaute le groupe, dans un entretien avec le quotidien économique Dagens Industri.

À la clôture de son dernier exercice, le 31 août, le chiffre d'affaires d'Ikea était de 27,9 milliards d'euros (40,7 milliards d'euros), soit seulement 3,1% de plus que l'exercice précédent.

En 2011-2012, la croissance avait été de 9,8%, la plus élevée depuis six ans.

L'entreprise met ce ralentissement sur le compte de la situation de la conjoncture mondiale.

«L'économie mondiale n'a pas connu une croissance aussi forte que celle sur laquelle nous tablions», a déploré M. Grosskopf. «L'évolution en Europe du Sud surtout est loin de ce que l'on attendait».

En 2013, l'une des rares déclarations à la presse du fondateur d'Ikea, Ingvar Kamprad, avait été pour critiquer le projet de 25 ouvertures de magasins par an, beaucoup trop ambitieux selon le patriarche.

À 87 ans et malgré quelques problèmes de santé, M. Kamprad reste écouté au sein de l'entreprise, même s'il a peu à peu abandonné les différents postes qu'il occupait dans les différentes composantes de la galaxie Ikea.

En juin, il avait annoncé qu'il prévoyait de quitter la Suisse pour revenir s'installer en Suède fin 2013 ou début 2014, ce qu'il n'a toujours pas fait.

M. Grosskopf a réfuté que le projet ait été retardé par la note salée avec laquelle l'attendrait le fisc suédois. «Ce sont des spéculations hypothétiques. Et son projet est toujours de revenir au pays en 2014», a-t-il dit à Dagens Industri.

Créée en 1943, Ikea compte aujourd'hui 303 magasins dans 26 pays, et emploie 139 000 personnes.