Les autorités américaines de la Concurrence ont autorisé la fusion d'Office Depot et d'OfficeMax, deux des trois plus gros distributeurs d'articles de papeterie et de bureau aux États-Unis, en soulignant que les causes qui les avaient conduites à interdire une opération de ce genre il y a seize ans avaient disparu avec l'essor d'internet.

Après sept mois d'examen, la Federal Trade Commission (FTC) a voté «à l'unanimité» le feu vert à l'opération, peut-on lire dans un avis mis en ligne vendredi sur son site internet.

En 1997, la FTC avait bloqué une opération similaire, impliquant déjà Office Depot et l'autre grand du secteur, Staples, en invoquant les risques que ferait peser un tel rapprochement sur la concurrence.

Mais, fait-elle valoir dans son texte, «le marché de la vente de ''consommables'' pour le bureau a changé de manière significative dans les années qui ont suivi», avec l'arrivée de concurrents généralistes comme Wal-Mart et Target et de magasins de demi-gros comme Costco et Sam's Club.

En outre, le secteur doit faire face à l'essor des entreprises de vente en ligne --la FTC cite en particulier Amazon-- «qui ont crû rapidement et significativement» depuis 1997 «et qui font concurrence aux supermarchés spécialisés dans les articles de bureau».

Annoncée fin février, la fusion Office Depot/OfficeMax doit donner naissance à un groupe réalisant un chiffre d'affaires de 18 milliards de dollars.

À l'époque déjà, les deux entreprises avaient mis en avant le défi posé par internet pour justifier leur rapprochement.

«Dans la dernière décennie, avec la croissance d'internet, notre secteur a changé énormément», avait alors commenté Neil Austrian, le PDG d'Office Depot, pour qui la fusion «permettra de construire une entreprise plus compétitive à long terme». «Ensemble, nous aurons l'opportunité de renforcer nos plateformes numériques et d'étendre notre offre multicanal», avait indiqué pour sa part le directeur général d'OfficeMax, Ravi Saligram.

Office Depot compte 1929 magasins dans 59 pays, et emploie environ 38 000 personnes. OfficeMax affiche «plus de 900 magasins» et emploie 29 000 salariés.