Près de 40 % des Québécois croient que la situation économique de la province se détériorera dans les 6 prochains mois. Une statistique qui mine leur confiance et affaiblit leurs intentions d'achat dans presque tous les types de commerces.

«Les détaillants québécois peuvent entrevoir une fin d'année 2013 et un début d'année 2014 difficiles», affirme le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), à la lumière des résultats d'un sondage dévoilé ce matin. 

L'indice de confiance des consommateurs a reculé de 3 points depuis un an. Il s'établit désormais à 93,2 points. Un résultat inférieur à 100 signifie qu'il y a davantage de pessimistes que d'optimistes.

Seulement 12 % des Québécois croient que l'état des finances publiques prendra du mieux d'ici le printemps, révèle l'étude effectuée par le Groupe Altus pour le compte du CQCD.

Ces résultats démontrent que les Québécois sont moins optimistes qu'il y a un an, alors que Pauline Marois se faisait élire (le 4 septembre). Ils étaient alors 17 % à miser sur une amélioration de la situation financière de la province. 

Les répondants sont aussi moins nombreux que l'an dernier à croire que le Québec connaîtra une période de croissance économique au cours des trois prochaines années (33 % cette année contre 37 % il y a un an). Et 45 % prévoient une période chômage/récession.

Diminution des dépenses

Conséquents avec eux-mêmes, les Québécois sont peu nombreux (19%) à prévoir l'achat d'un bien important comme une maison, une auto, des électroménagers ou des meubles. «Avec celui de 2012, il s'agit du plus faible niveau depuis 2008», constate le sondeur.

De plus, les consommateurs prévoient diminuer leurs dépenses dans toutes les catégories de biens, à l'exception des vêtements et des chaussures. Un scénario identique à celui observé l'an dernier.

Les détaillants d'articles de plein air et de sport, d'appareils audio et vidéo, de meubles et de jouets sont ceux qui devraient pâtir le plus. 

Les Québécois envisagent aussi de réduire leurs dépenses dans les restaurants.

Le sondage téléphonique a été effectué du 5 au 19 septembre auprès de 1000 Québécois. La marge d'erreur est d'au plus 3,2 %, 19 fois sur 20.