Le bénéfice de Best Buy (BBY) a fortement grimpé au deuxième trimestre, le détaillant d'articles électroniques ayant réduit ses coûts et travaillé pour rendre son site internet plus concurrentiel.

La société, qui exploite les chaînes Best Buy et Future Shop au Canada, a surpassé les attentes des analystes de Wall Street et son action prenait mardi après-midi près de 10 pour cent à 33,69 $ US en début d'après-midi à la Bourse de New York. Elle a même atteint 34,65 $ US plus tôt dans la journée, un nouveau sommet pour les deux dernières années.

Best Buy a fermé ses magasins les moins performants et apporté des changements chez les autres pour s'ajuster à la féroce concurrence des magasins à bas prix et des détaillants en ligne. Sous la gouverne du chef de la direction Hubert Joly, la société a lancé une «garantie du prix le plus bas» tenant compte des prix en ligne, ouvert des espaces réservés à l'intérieur de ses magasins pour les fabricants comme Apple et Samsung et investi davantage dans la formation de ses employés.

De telles mesures visaient à éviter que les consommateurs n'utilisent leurs magasins comme de simples salles d'exposition, s'y déplaçant pour voir les produits avant de les acheter à meilleur prix sur Internet. Cette tendance a fortement nui à Best Buy ces dernières années.

Lors d'une conférence téléphonique avec des analystes, M. Joly a évoqué les diverses mesures employées par Best Buy pour rendre son site web plus concurrentiel - comme une meilleure plateforme de recherche et un plus grand nombre de critiques d'utilisateurs pour les produits. Selon lui, ces critiques sont un «puissant outil» pour aider à attirer les consommateurs.

«Nous nous attendons à quadrupler le nombre de critiques visibles sur notre site d'ici la fin de l'année», a-t-il indiqué.

Les ventes en ligne ont avancé de 10,5% au cours du plus récent trimestre. Par ailleurs, les revenus des magasins ouverts depuis au moins un an ont reculé de 0,6%. Mais cette baisse reste bien moins importante que celle de 3,3% affichée à pareille date l'an dernier.

«Les chiffres sur les ventes sont encore plus impressionnants si on tient compte du fait que le tout nouveau site web de Best Buy ne sera pas lancé avant 2014, ce qui me laisse croire que la garantie du meilleur prix, et la publicité au sujet de cette politique, atténue l'impression des consommateurs quant à l'écart des prix avec Amazon», a écrit dans un rapport le chef de la direction de la firme Belus Capital Advisors, Brian Sozzi.

La société de Minneapolis a engrangé un bénéfice de 266 millions $ US, soit 77 cents US par action, pour le trimestre clos le 3 août. Un an plus tôt, elle avait gagné 12 millions $ US, soit 4 cents US par action.

En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice par action se chiffre à 32 cents US, ce qui est largement supérieur à la prévision moyenne de 12 cents par action avancée par les analystes, d'après les données de la firme FactSet.

Les revenus ont légèrement reculé à 9,3 milliards $ US, contre 9,34 milliards $ US un an plus tôt. Les analystes misaient sur un chiffre d'affaires de 9,13 milliards $ US.

La deuxième moitié de l'exercice financier sera soumise à certaines pressions en raison des baisses de prix et des coûts de marketing, a noté la directrice financière Sharon McCollam, ainsi que d'une hausse temporaire des coûts de garantie mobile et de changements dans l'entente que Best Buy a conclu avec Capital One au sujet de sa carte de crédit de marque privée.

Cependant, ces coûts seront contrebalancés par les économies annuelles de 390 millions $ US réalisées grâce aux mesures de réductions de coûts, a précisé Mme McCollam.